L'Union des grandes écoles réitère, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, que les revendications des étudiants des grandes écoles sont socio-pédagogiques. Les étudiants doivent «rester mobilisés et attentifs à toute tentative de manipulation ou de récupération politique ou idéologique», avertissent les rédacteurs du communiqué, qui poursuivent : «Nous ne devons en aucun cas donner l'occasion aux opportunistes qui veulent nous exploiter et aux responsables qui veulent nous accuser et vider notre travail de son contenu, de dévier et salir notre mouvement de protestation», mettent-ils en garde. Tout en condamnant avec force la répression des manifestations, les étudiants des grandes écoles estiment que «les sit-in et les marches pacifiques, dans le respect des idées et de la loi, sont un droit constitutionnel et humain qui ne peut être bafoué pour cause de maintien de l'ordre». D'après ce communiqué, la marche de 12 avril ne visait qu'à exprimer la colère des étudiants. Mais «les policiers ont frappé et violenté des universitaires, des médecins, des enseignants et des étudiants. Cette gestion par la répression ne peut plus durer», menacent-ils. Les étudiants optent pour deux alternatives : «Soit les responsables sont capables de régler les problèmes qu'ils ont provoqués, soit ils n'en sont pas capables et ils rentrent chez eux.» Car selon ces étudiants, «se maintenir à coups de barre et de bastonnade n'est pas digne d'une Algérie moderne, diverse, libre et ouverte sur les sciences et le savoir».