Le procès de l'affaire des 28 quintaux de kif traité, saisis séparément le 19 novembre 2005 à Maghnia (275 kilogrammes) et le 24 décembre 2005 à Ghazaouet (25, 4 quintaux), s'est ouvert lundi au tribunal criminel de Sidi Bel Abbès. Une vingtaine de personnes dont 9 policiers et officiers de police- parmi lesquels l'ex-chef de la sûreté de la wilaya de Tlemcen- ont comparu lundi matin devant le tribunal criminel pour répondre des chefs d'accusation d'"importation et commercialisation de drogue", "association de malfaiteurs", "faux et usage de faux", "complicité de trafic de drogue et de tentative de soustraire sciemment une personne recherchée par la justice à une procédure d'arrestation". Cette dernière accusation concerne l'ex-patron de la police de Tlemcen, S. Mohamed, qui depuis son arrestation n'a cessé de clamer son innocence, affirmant être victime d'un "complot" fomenté par des réseaux de trafic de drogue transfrontaliers. Le procès qui devait avoir lieu le 12 avril dernier a été ajourné en raison de l'absence de deux principaux accusés, H. Ahmed et son fils H. Bouamama mais, également, de la défection de 97 témoins sur les 119 convoqués par la justice. Lundi matin, deux accusés ayant bénéficié de la liberté provisoire lors de l'instruction étaient absents à l'audience alors qu'une trentaine de témoins s'étaient présentaient pour le procès. Selon Me Djebbari, cette affaire a connu plusieurs rebondissements, notamment lors de son traitement par le tribunal de Remchi (Cour de Tlemcen). «L'instruction menée au tribunal de Remchi laisse perplexe, du moment que la règle du privilège de juridiction a été transgressée», a-t-il tenu à préciser. Pour lui, « la thèse du complot avancé par l'accusé principal n'est pas à écarté au vu de la manière avec laquelle l'instruction, parfois incomplète, a été menée». Il convient de signaler que la matinée a été consacrée à la lecture de l'arrêt de renvoi, durant presque 3 heures. La séance a été levée à midi et devrait reprendre à 13 h 30 avec l'audition des accusés.