Pour les amateurs de fraises, une virée dans la ville côtière de Tipasa, pour découvrir ce fruit de la région, vaut le détour. La Chambre de l'agriculture de la wilaya (CAW) de Tipasa organise aujourd'hui sa 3e édition de la Fête de la fraise. Une vingtaine d'exposants se sont donné rendez-vous pour dévoiler leurs variétés de fraises au public, mais surtout aux opérateurs économiques qui seront en nombre pour d'éventuels contrats. Les producteurs de fraises savent que c'est une nouvelle opportunité qui s'offre à eux pour s'investir davantage dans cette culture exigeante.Il faut 600 journées de travail par an et par hectare pour obtenir une production de fraises. La wilaya de Tipasa compte une centaine de fraisiculteurs mobilisés à travers 250 hectares, pour une production qui varie entre 250 à 300 quintaux à l'hectare. «Ce fruit avait été introduit dans la wilaya de Tipasa, selon Benzehra Abdelmoumen, secrétaire général de la CAW, dans la période allant de 1975 à 1978, tandis que la culture sous serre de la fraise avait débuté en 1980 dans notre wilaya.» Néanmoins, la culture d'un hectare de fraises nécessite un investissement de 5 millions de dinars. «Il existe 11 variétés hybrides de fraise à haut rendement dans la wilaya de Tipasa», selon notre interlocuteur. La production de ce fruit demeure tributaire de l'importation des plants. La culture de la fraise, dans la wilaya de Tipasa, est recensée dans les communes des daïras de Fouka, Koléa et Bou Ismaïl. La concurrence entre les producteurs de ce fruit aura été bénéfique, tant sur la quantité que sur sa qualité. La CAW a initié pour cette 3e édition de la Fête de la fraise, qui aura lieu aujourd'hui, un programme qui s'articule autour d'une exposition des variétés de fraise, d'une dégustation du fruit et d'un concours pour stimuler les fraisiériculteurs. En outre, l'assistance aura droit à des interventions techniques des spécialistes qui vulgariseront les méthodes de lutte contre les maladies et les insectes qui affectent ce fruit pendant son itinéraire de croissance. Inutile de s'étaler sur les propriétés de ce fruit lors de cette journée.L'important, c'est de venir en aide aux producteurs qui continuent à se débattre dans les mêmes problèmes, notamment celui du foncier qui les empêche de développer leurs cultures et aborder dans de meilleures conditions les perspectives d'avenir pour ce fruit. Les décideurs en avaient été déjà été informés.