Les quartiers d'El Harrach vibrent au rythme de la finale de la coupe d'Algérie dont l'USMH sera partie prenante. La fête est totale dans le propre fief du club. A Lavigerie, Cinq Maisons, Belfort, Bourouba, Boumaâti… les supporters n'ont, en effet, qu'un sujet sur les lèvres : la finale de Dame coupe que devra livrer leur équipe favorite 24 ans après la dernière finale disputée et remportée contre la JS Bordj Menaïel (1-0) suite à un superbe but signé Hakim Meddane, d'un tir foudroyant des 35 mètres. Les Jaune et Noir seront-ils en mesure de rééditer l'exploit de leurs aînés ? Leurs supporters y croient en tout cas. Le constat est vite confirmé après une simple virée dans les antiques quartiers d'El Harrach. «Je commençais à me mettre à l'écart du monde du football national, mais cette finale m'a fait changer d'avis», nous dira un quadragénaire, décidé cette fois-ci à se rendre au stade du 5 Juillet pour soutenir son équipe favorite face aux redoutables Canaris. Ecoutons-le : «Cette finale m'a replongé dans l'ambiance de 1987, quand l'USMH, composée de joueurs de grande valeur comme Meziani, Meddane et j'en passe, a remporté la deuxième coupe dans l'histoire du club. En deux finales, El Harrach a remporté autant de coupes. Et jamais deux sans trois. Je crois bien que nous allons réussir la passe de trois, même si la mission s'annonce des plus périlleuses devant une bonne formation de la JSK. J'ai décidé alors de me rendre ce dimanche (ndlr, demain) au stade olympique pour apporter le soutien nécessaire à nos jeunes joueurs qui, lors des quelques matches que j'ai vus, développent un football intéressant. C'est le fruit de la stabilité dans le groupe, et surtout au niveau du staff technique. L'USMH mérite une consécration qui constituerait une juste récompense pour ces jeunes pétris de qualités.» La tête enveloppée dans un bonnet aux couleurs du club et fumigène à la main, un jeune supporter, la vingtaine à peine entamée, contient difficilement son… hystérie. «L'USMH en finale, j'y crois difficilement...», nous dira de vive voix, suivie par «Hay la djat Harrachia». Et de poursuivre : «Notre club ne perd jamais une finale de coupe d'Algérie. On y arrive rarement, mais quand l'USMH joue une finale, elle finit par la remporter. Allez poser cette question à tous les Harrachis, ils vous donneront la même réponse. C'est pour vous dire que la JSK n'a rien à espérer durant cette finale. Nous l'emporterons avec un petit score de 1 but à 0, soit le même résultat de 1974 et de 1987. Dimanche soir, et vous allez voir, tous les supporters seront en liesse. J'en suis convaincu.» Son copain du même âge, arborant un drapeau jaune et noir, abonde dans le même sens : «Vous avez vu les prouesses de nos joueurs cette saison ? Ce sont des joueurs capables de transformer le cours d'un match à n'importe quel moment. L'Entente de Sétif l'a appris à ses dépens. Et ce sera de même pour la JSK.» Espérons que cette fête footballistique se passera dans un esprit fair-play. Quel que soit le vainqueur.