Des mesures ont été prises par la direction afin de relancer les activités au sein de la structure. Riadh El Feth, communément appelé par les Algérois «le monument», devra, selon la direction nouvellement installée, connaître une nouvelle dynamique. C'est du moins ce qu'a tenu à affirmer le directeur de l'office chargé de la gestion de la structure, Salim Laïssaoui : «Nous avons mis en place un plan de relance qui devra hisser la structure au rang de pôle culturel de niveau international», assure le responsable. Les Algérois, qui avaient fait de cet endroit l'une de leurs destinations privilégiées, semblent, ces dernières années, lui tourner le dos et ce, pour diverses raisons. En plus de l'inexistence de transport, l'insécurité règne également en maître des lieux, notamment aux abords du Bois des arcades devenu un lieu de débauche et de prostitution. Les quelques virées effectuées par les services de sécurité, afin de redonner au bois son caractère familial, n'ont pas dissuadé les délinquants. Il faut dire que la structure a acquis une réputation peu reluisante auprès des Algérois. Résultat : les familles ont fini par bouder Riadh El Feth. En vue de redonner à la structure ses lettres de noblesse, il a été décidé la création d'un cercle pour les journalistes, qui aura pour mission d'informer sur les activités culturelles qui s'y déroulent. Outre cette initiative, il est aussi question, selon le directeur, «de relancer le centre des arts, de créer divers ateliers, de rouvrir le théâtre pour enfants et d'organiser des expositions et des spectacles etc.». Par ailleurs, pour que l'endroit puisse connaître une réelle dynamique, par la présence de visiteurs, il a été décidé, selon le premier responsable, de «demander la mise en service de navettes devant assurer la liaison entre Riadh El Feth et différents points de la capitale». Hormis quelques taxis qui passent par Riadh El Feth, aucun autre moyen de transport n'est disponible. Le problème du transport reste un handicap de taille pour l'essor de la structure. «Les services de l'Etusa invoquent le manque de rentabilité de la ligne. Néanmoins, les tractations avec les responsables de l'Etusa vont bon train et devraient permettre prochainement de régler le problème du transport», assure notre interlocuteur. Concernant la sécurité, le même responsable dira : «Afin de renforcer la sécurité, nous avons prévu de recruter plus de personnel qualifié, pour qui nous assurerons également des formations spécialisées auprès de la Protection civile. Nous les doterons de moyens appropriés». Par ces mesures prises, les habitants de la capitale ne seront que ravis, d'autant plus que les endroits dédiés à la villégiature se réduisent de plus en plus. La capitale est pour ainsi dire dépourvue de lieux de loisirs où les familles peuvent, le temps d'une visite, se retrouver.