L'ensemble des commerçants qui occupent illégalement des places publiques, des trottoirs et d'autres sites sont concernés par cette mesure. Dans le but de lutter contre le commerce illégal, les services communaux d'Oran ont accordé un délai de 15 jours à l'ensemble des commerçants, pour évacuer les espaces qu'ils occupent illicitement. Des mises en demeure ont été adressées à ces commerçants pour évacuer les lieux dans les délais fixés. Au cas échéant, d'autres mesures seront prises à l'encontre de contrevenants. L'ensemble des commerçants qui occupent illégalement des places publiques, des trottoirs et d'autres sites sont concernés par cette mesure. Cette campagne sera suivie par une large campagne de recensements de tous les commerçants informels afin de les intégrer dans un cadre légal dans la mesure du possible. En effet, selon les spécialistes, le marché informel a progressé de 20%, soit depuis que le gouvernement a décrété la trêve dans la lutte contre l'informel, il y a deux mois. Le mois de mars dernier les ministères du Commerce et de l'Intérieur ont arrêté six mesures pour encadrer le commerce informel et trouver des espaces commerciaux aux jeunes vendeurs à la sauvette. Les collectivités locales ont été ainsi chargées de recenser les vendeurs sur les trottoirs et placettes publiques, leur trouver un local dans un espace commercial ou un marché et les régulariser en leur délivrant une autorisation administrative d'activer, valable deux ans, assortie d'exonérations fiscales. Les mêmes services ont été chargés de recenser les espaces et marchés susceptibles d'accueillir les futurs commerçants. Cette campagne vise aussi la lutte contre l'occupation illicite des trottoirs, des espaces et des terrasses, considérés comme patrimoine communal. Selon des sources communales, la ville d'Oran compte des dizaines de cafés et crémeries qui occupent illégalement des trottoirs, des places publiques et autres endroits réservés aux piétons et même aux véhicules. Cette situation est à l'origine d'un préjudice estimé à quelque deux milliards de centimes. Dans ce genre de situation, la loi est claire: quand il s'agit d'un trottoir réduit, le commerçant n'a aucun droit d'occuper l'espace. Mais quand le trottoir mitoyen au commerce est assez large, le propriétaire du café ou du commerce doit se rapprocher des services de la commune et déposer une demande pour l'exploitation d'une partie de l'espace, contre une taxe annuelle de 1.200 dinars.