La fatigue générée par un éreintant voyage de plus de 20 heures, la canicule qui avoisine les 40° C, sont des paramètres qui ne plaident pas en faveur des Sétifiens. Ces derniers n'ont, à cause d'un démentiel plan de charge, pas bien préparé la rencontre de Garoua, qui ne sera pas une simple sinécure. Ainsi, les Noir et Blanc, qui ont passé les journées de mercredi et jeudi dans l'avion et dans cinq aéroports (Alger, Casablanca, Douala,Yaoundé et Garoua), n'ont effectué que deux légères séances d'entraînement sur place. Le Coton Sport de Garoua est le leader du championnat camerounais, il dispose d'un bon effectif constitué de plusieurs internationaux. Le coach français de l'équipe, Denis Lavagne, qui aurait reçu des tuyaux d'un coach en poste en Algérie, n'aura pas trop de difficultés pour manœuvrer. Alors que Hadj Mansour, qui a repris les destinées de la barre technique ententiste dans des conditions particulières et difficiles à la fois, devra composer avec une équation à plusieurs inconnues. En plus de la non-qualification de Traoré, Benchadi et Lakhdiri, qui n'ont pas fait le déplacement, il y a également Belkaïd qui est blessé et Ghazali qui a un problème administratif. Le Palestinien, qui ne dispose pas d'une baguette magique, sera confronté au problème de la récupération des joueurs «lessivés» par ce périple et à la gestion du match, car il dispose d'un effectif amoindri par les absences des uns et la baisse de forme des autres, comme Djabou, Hadj Aïssa, Metref et Delhoum, pour ne citer que ceux-là. Les dernières et quelconques prestations de Chaouchi, qui s'est illustré ces jours-ci par d'autres frasques, font grincer des dents. Pour préserver les chances de qualification pour la phase des poules, un des objectifs déclarés de la saison, le coach ententiste va, sans nul doute, présenter un onze à vocation défensive. L'arrière-garde et l'entre-jeu de la formation qui devront freiner Ismaïla Baba et Saly Abega, les «locomotives» du Coton, auront, le moins qu'on puisse dire, fort à faire cet après-midi.