L'article «Benbaka maîtrise-t-il les règlements ?» publié dans notre édition du 25 avril 2011, a provoqué l'ire de l'intéressé. Sa réponse, parue hier, appelle de notre part les précisions et remarques suivantes : d'abord, il ment lorsqu'il affirme : «J'officie uniquement en Ligues 1 et 2.» C'est faux ! Vous officiez uniquement en Ligue 2 et autres divisions inférieures. Cette saison, vous n'avez pas arbitré un seul match de Ligue 1. Vous êtes un recalé depuis la saison dernière. Vous avez collectionné tellement de casseroles que votre hiérarchie ne veut plus de vous au plus haut niveau de l'arbitrage. Ensuite, et c'est le plus important, vous confirmez ce que nous avons écrit. A savoir, vous avez consulté vos supérieurs par téléphone et à partir des vestiaires pour qu'ils éclairent votre lanterne sur un point du règlement (article 58, chapitre équipement, des règlements généraux de la division nationale amateur) que vous ne connaissiez pas. Vous l'avouez en écrivant «j'ai consulté mes supérieurs». Vous ne dites pas le jour, l'instant et le lieu d'où vous avez lancé votre SOS. On le fait à votre place. C'était le 22 avril 2011 à 14h et à partir des vestiaires du stade de Mostaganem. Un «arbitre d'élite fédéral», comme vous vous présentez pompeusement, a-t-il le droit de ne pas connaître les règlements d'une compétition dont il est un acteur majeur ? C'est grave. Pour compenser vos tares, vous usez à satiété de la pommade. Vos supérieurs apprécieront. Surtout en ces temps difficiles.Enfin, vous confirmez, à travers votre réponse, que vous ne savez pas faire la différence entre les règlements et les lois du jeu. Vous avez été interpellé sur le premier point et vous avez répondu sur le second. C'est dramatique pour un «arbitre d'élite fédéral». Okba Benbaka est une intrigue. Voilà un «arbitre d'élite fédéral» qui collectionne les bévues comme on enfile des perles avec la régularité d'une montre suisse et qui n'est jamais inquiété par sa hiérarchie. Qui le protège ? La question brûle les lèvres. C'est le seul arbitre, depuis le retour de Belaïd Lacarne à la tête de l'arbitrage, qui use d'un droit de réponse (c'est son droit), un acte dénié à l'ensemble des arbitres par… Belaïd Lacarne. D'autres referees ont été traînés dans la boue et il leur a toujours été interdit de répondre. Pourquoi cette exception ? Pour services rendus… et à venir ? Il est vrai qu'à l'approche de la fin de l'exercice, le «talent» de certains arbitres est précieux. Ils n'ont pas de pareil pour remplir «les contrats» qui se multiplient à chaque fin de saison, comme éclatent les bourgeons des cerisiers au printemps. Justement, Benbaka est l'un de ses plus beaux fleurons. Ce qu'il a réalisé lors de WAT-OMR et ASO-MCO témoignera pour l'éternité de sa «science» en la matière. Depuis ces tristes souvenirs, il a hérité d'une étiquette «chargé de missions» qu'il n'a pas démentie au fil des saisons. La relégation de l'OMR et du MCO, cette saison-là, était planifiée. Il s'est dévoué sans remords ni la moindre hésitation. Ses honteuses prestations à Tlemcen et Chlef auraient dû le renvoyer dans les poubelles de l'histoire de l'arbitrage algérien. A la stupéfaction générale, il a été maintenu dans le corps, probablement en prévision d'autres missions de ce type. Okba Benbaka, ce fleuron de l'arbitrage Taïwan, souille l'image de marque de cette corporation que des hommes de la trempe de Khellifi, Benzellat, Chihani, Benghanif, Benguergoura, Bendjahene…ont façonnée depuis l'indépendance. OMR, MCO, USMA, CAB…la longue liste des victimes de Benbaka Les interrogations sur l'impunité dont il jouit auprès de sa hiérarchie s'est renforcée l'an dernier lorsque cette dernière lui a infligé deux suspensions (dont l'une de 3 mois) à l'issue des rencontres USMAnnaba-USMAlger «suspendu pour erreurs à répétition» et CAB Bordj Bou Arréridj-CABatna «suspendu pour prestation insuffisante ayant influé sur le résultat final». Malgré toutes ces casseroles qui tintent à chacun de ses pas sur un terrain de football, il est toujours maintenu dans le «circuit». Pour moins que cela, des arbitres ont été cassés, suspendus, jetés en pâture à cause des mailles d'un filet qui n'a pas résisté à un tir appuyé (où est la faute de l'arbitre ?) ou parce que des arbitres ont eu l'imprudence de laisser leur chauffeur les accompagner sur le terrain lors de l'inspection du terrain et des filets. Benbaka, lui, a de la chance. Il arrive toujours à passer entre les mailles du filet. Comme il est sorti indemne du savon que lui a passé Belaïd Lacarne lorsqu'il l'avait interrogé sur ses «prouesses» et les graves soupçons qui pèsent sur ses sorties sur le terrain. En écho aux questionnements du premier, il y a eu un silence assourdissant du second. Pas la moindre justification ni argument n'ont été avancés par «l'homme en noir». La posture de la commission fédérale à l'égard de cet arbitre est lourde de sens. De toute façon, elle conforte de façon absolue la thèse de la protection d'un arbitre qui n'a pas son pareil pour faire aboutir les plans scabreux de ceux qui tirent les ficelles, loin des regards indiscrets. La relégation de Benbaka en Ligue 2 lui permet de faire prospérer son «talent» avec la complicité de quelques contrôleurs qui avilissent leur noble mission à coups de rapports de complaisance et les choses qui vont avec. En football, en général, et dans l'arbitrage en particulier, les mauvais acteurs sont toujours rattrapés par leurs actes nauséabonds. A Mostaganem, Benbaka a fourni une preuve supplémentaire de ce que tout le monde pense et dit. On assiste à la clochardisation rampante d'un corps livré à la corruption, aux larbins qui prospèrent à l'ombre de la complicité, complaisance de ceux qui savent ce qui se passe dans l'arbitrage et qui laissent faire. Arbitre taïwan sous haute protection L'indigence de votre réponse vous situe bien. Elle n'a d'égal que le niveau de vos prestations sur le terrain. Celui que vous qualifiez de néophyte fréquente les stades et les rédactions bien avant votre naissance. Ce n'est pas de sa faute si vous ne savez pas faire la différence entre règlements et lois du jeu. Contrairement à vous, le néophyte accomplit son travail sans recourir au portable, ni au secours de ses responsables, comme vous avez l'habitude de le faire. Un arbitre étranger a dit un jour «La force d'un arbitre, c'est de savoir reconnaître son erreur et de l'expliquer. Pas de la masquer avec des justifications vaseuses.» Elle ne sied pas du tout à la catégorie d'arbitres comme vous. Les (bons) principes ne sont pas votre tasse de thé. Vous vous en foutez éperdument comme de votre première chaussette. L'essentiel, pour vous, est de rester dans les bonnes grâces de ceux qui avancent cachés et qui poignardent dans le dos les arbitres méritants qui, malheureusement, n'ont pas droit de cité à leurs yeux. Des arbitres plus jeunes, compétents, intègres sont éjectés du circuit alors que Benbaka et ses semblables continuent de bénéficier d'un régime de faveur particulier de la part des responsables de l'arbitrage. Sous la dictée, vous écrivez «arbitrer, c'est connaître, maîtriser et appliquer les lois du jeu». Est-ce pour vous dédouaner de votre faute que vous avez eu recours à ce copier-coller ? Si vous aviez fait vôtre cette devise, vous n'en seriez pas là aujourd'hui en train de vous confondre et d'étaler au grand jour votre «science» de l'arbitrage. De toute façon, vous n'avez rien à craindre, surtout pas des écrits d'un néophyte. Vous jouissez de la «confiance absolue» de vos responsables. Contrairement à beaucoup de vos collègues plus valeureux que vous, rien ne peut vous arriver tant que l'arbitrage empruntera cette voie… sans issue.