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L'effacement d'un juste
Il y a douze ans, Liamine Zeroual tirait sa révérence


Un homme politique atypique
Le 27 avril 1999, le président Liamine Zeroual prenait congé de tous les membres de la classe politique algérienne. L'appel lancé par un certain nombre de ses fidèles (dont l'auteur de ces lignes), pour qu'il se représente à l'élection présidentielle d'avril 2009, n'avait pu aboutir, l'ancien président de la République ayant décidé, une fois pour toutes, d'abandonner la politique. En novembre 1993, celui qui aurait dû être son prédécesseur, Abdelaziz Bouteflika, s'était dérobé lorsqu'il s'était agi pour lui de prendre en dépôt l'héritage du Haut Comité d'Etat, alors dirigé par le médiocre et insipide Ali Kafi. A. Bouteflika s'était en effet ravisé à la dernière minute jugeant la situation sécuritaire, politique, économique financière et sociale par trop calamiteuse pour qu'il prît le risque d'assumer, devant l'histoire, le poids d'un échec programmé. Il avait préféré passer le mistigri au général Liamine Zeroual, alors ministre de la Défense depuis le 3 juillet 1993, réputé homme de convictions, de courage et de principes.
Ce n'est pas le lieu de procéder au bilan du président Liamine Zeroual (30 janvier 1994-15 avril 1999) que nous laisserons pour une autre circonstance. Il est cependant difficile de passer sous silence le paradoxe qui veut que ce soit le premier président de la République d'un pays arabe, élu dans les conditions les plus «irrécusablement» démocratiques, qui ait été contraint de jeter l'éponge, alors qu'il venait à peine de franchir le milieu de son mandat (c'est le 11 septembre 1998 qu'il annonce sa décision d'organiser une élection présidentielle anticipée), et alors que la Constitution du 28 novembre 1996 lui permettait de solliciter un second. Dans le monde arabe, depuis les indépendances de nos pays, Liamine Zeroual reste l'unique exemple d'autolimitation dans l'exercice du pouvoir suprême, au milieu d'une cohorte d'autocrates impénitents, les uns plus autistes et plus criminels que les autres, mais que l'histoire vient cruellement de rattraper.
Un homme d'état et non de pouvoir
C'est pour avoir refusé d'être un trois-quarts de président ou encore d'être un simple «président stagiaire», que Liamine Zeroual décide de mettre un terme à son mandat. Il était normal qu'après avoir été élu dans les conditions que l'on sait, Liamine Zeroual exigeât d'avoir les coudées franches pour désigner ses collaborateurs immédiats, restaurer le crédit des institutions de l'Etat, redorer le blason de l'Algérie terni par une décennie de violences et de sauvageries. Il était légitime que Liamine Zeroual veuille moraliser la vie publique, entamer la démocratisation des institutions, élargir les espaces de liberté, déverrouiller le champ audiovisuel et, in fine, instaurer des contrôles rigoureux sur l'utilisation de l'argent public. Il n'était pas un homme de clan ou de faction, contrairement à la légende que cherche à accréditer le directeur des éditions La Découverte, François Gèze. Il n'a jamais existé une lutte de clans ayant opposé le duo Zeroual/Betchine au trio Médiène/Lamari/Smaïl ; le président Zeroual, se tenant constamment au-dessus de la mêlée.
Le compagnonnage que beaucoup, à juste titre, du reste, considéraient comme insolite, entre Liamine Zeroual et Mohamed Betchine était purement tactique ; il ne serait pas venu un seul instant à l'esprit du président Zeroual de faire, par exemple, condamner à mort pour association de malfaiteurs liée à une organisation terroriste mon collègue et ami Ali Bensaâd (brillantissime chercheur, penseur laïcisant, aujourd'hui expatrié) ; pas davantage l'idée de faire inculper, pendant des années, des gestionnaires que la justice devait finalement innocenter, à l'issue de leur détention provisoire. Liamine Zeroual était un juste. Son tort a été de se laisser porter par la conviction, hélas erronée, que le temps lui permettrait, mais à pas comptés, de commander aux choses et aux hommes et ce, dans la fidélité à la volonté populaire qui l'avait littéralement plébiscité le 16 novembre 1995.
Les hommes sur lesquels Liamine Zeroual voulait s'appuyer pour réformer en profondeur la société algérienne sont connus. Parmi eux, on citera Ali Benflis, dont la réussite dans le secteur de la justice (notamment le rapprochement de la justice du justiciable, avait été unanimement loué par tous les citoyens), Abdelhak Benhamouda, Mohamed Salah Mentouri, Fodil Saïdi (les trois aujourd'hui disparus), Hocine Benhadid ou encore Abdelaziz Rahabi qu'il considérait comme le plus brillant diplomate algérien. Il n'est pas jusqu'au FFS (dirigé alors par A. Djedaï), qui n'ait daigné prendre langue avec Liamine Zeroual, tant ce dernier apparaissait, aux yeux de l'ensemble de la classe politique de l'époque, comme un homme d'Etat profondément imprégné des valeurs de la République et du sens de la nation. Quant au RND, il n'a jamais été conçu pour Liamine Zeroual, mais pour celui qui officie depuis le 31 décembre 1995 (avec quelques traversées du désert), d'abord comme chef de gouvernement, ensuite comme Premier ministre.
Liamine Zeroual n'avait aucune prise sur les appareils du parti, cependant que les fraudes massives qui ont caractérisé l'entrée du RND au Parlement en 1997 puis 1998 ont été concoctées puis mises en œuvre à son insu ; le président Liamine Zeroual était en effet un partisan inconditionnel de la transparence en politique et il n'entendait nullement parrainer un mouvement constitué de coteries et d'officines où les candidats achetaient leur charge de députés et de sénateurs, comme aux temps maudits de l'ancien régime de la France féodale. A l'époque de Boumediène et de Chadli, les parlementaires et autres titulaires de fonctions prestigieuses étaient sans doute cooptés par l'appareil partisan, sur des bases idéologiques, politiques, incontestablement claniques, voire clientélistes (sans que ce terme doive obligatoirement être connoté péjorativement, car il s'agit d'un phénomène qui tend aujourd'hui à l'universalité), mais jamais, en aucune circonstance, on ne pouvait marchander sa charge de député dans des lieux les plus interlopes de la capitale, qui plus est, dans des lupanars.
Après Zeroual, la «régression féconde»
Son successeur, quant à lui, a cherché, au contraire, mais vainement en fin de compte, à faire le vide autour de lui. Alors que déjà la Constitution du 28 novembre 1996 accordait des pouvoirs très étendus au président de la République, Abdelaziz Bouteflika ne s'en contentera pas. Après une longue guerre de tranchées qui l'a opposé aux tenants du statu quo institutionnel, le président de la République parviendra à faire réviser, le 12 novembre 2008, le texte constitutionnel qu'il avait tant honni, dans la seule direction qui l'obsédait, à savoir faire sauter le verrou de la limitation du nombre des mandats (œuvre démocratique, s'il en est, de Liamine Zeroual) et abolir la dyarchie au sommet de l'exécutif, en supprimant l'institution de chef du gouvernement, au profit du poste de Premier ministre, désormais simple primus inter pares.
Finalement, tout ce branle-bas de combat pour quel résultat ? Dresser un bilan de l'action du président Bouteflika pendant ces douze années relèverait de la gageure, dans le cade étriqué de cette contribution. Il suffit seulement de rappeler que la contestation tous azimuts qui s'ébranle, sans discontinuité, sur l'ensemble du territoire national, depuis quatre mois, témoigne de l'échec total de la mission du chef de l'Etat et de son incapacité, non moins absolue, d'apporter des solutions viables et crédibles, aussi bien aux problèmes de l'Algérie (qui portent sur le long terme) qu'à ceux des Algériens (qui relèvent de l'immédiat). Le constat est d'autant plus accablant que le président de la République revendique urbi et orbi la paternité de l'ensemble des politiques publiques suivies depuis 1999. Il peut d'autant plus difficilement se défausser de ses impérities sur l'institution militaire qu'il ne cesse de déclarer à l'ensemble des diplomates étrangers en poste à Alger ainsi qu'aux envoyés des Etats étrangers en visite à Alger, que désormais «les miliaires obéissent aux civils».
Dont acte. Cela dit, s'il est délicat de braquer le projecteur sur le seul président de la République pour ce qui concerne les défaillances de la gouvernance économique et sociale, tant il est vrai que la société algérienne, se complexifiant, est beaucoup plus difficile à gouverner que jadis, le bilan le plus sombre que l'on est fondé d'établir est celui qui porte sur les libertés individuelles et collectives. Le président de la République a déclaré dans son message à la nation, le 15 avril dernier, qu'il n'y avait, en Algérie, ni détenu politique ni détenu d'opinion. Cette affirmation est une contrevérité absolue. Une étude à paraître dans ce quotidien révélera les nombreuses et graves violations des droits de l'homme, couvertes sinon ordonnées par le président actuel contre des individus dont le seul crime avait été de penser par eux-mêmes, voire seulement d'exprimer une opinion ou un avis.
C'était le retour en force des lettres de cachets de sinistre mémoire, lesquelles n'ont malheureusement pas disparu et continuent de faire de nombreuses victimes innocentes. Il eût été inconcevable que de tels errements, gravissimes à tous égards, eussent pu se produire à l'époque de Liamine Zeroual et j'ai même souvenir d'interventions personnelles du président Zeroual pour faire cesser des abus de droit caractéristiques que subissaient le plus souvent des personnes très modestes ou particulièrement vulnérables. La popularité du président Zeroual n'a jamais été l'effet du hasard ni d'un décret de la providence, et n'était sa conviction que les hommes providentiels n'existent pas, il se serait présenté à l'élection d'avril 2009 et l'aurait largement remportée, dans les mêmes conditions de transparence et de régularité qu'en 1995, tant sa popularité était grande et sa réputation d'intégrité et de probité gravée dans le marbre.
Pour revenir au domaine de la gouvernance des affaires publiques, Abdelaziz Bouteflika a pris le contre-pied de Liamine Zeroual. Ce dernier entendait, par exemple, renforcer considérablement le CNES pour en faire un véritable outil d'aide à la décision, objectif largement atteint grâce au charisme et à la dimension intellectuelle de Mohamed Salah Mentouri, mais ce dernier était coupable aux yeux de Bouteflika et d'A. Ouyahia d'avoir des convictions et des idées et de vouloir les défendre.
Alors que Liamine Zeroual avait donné des instructions pour que les virtualités contenues dans la loi du 27 décembre 1990 sur les associations ( une des œuvres majeures de Mouloud Hamrouche) soient encore élargies et mises à profit pour que des universitaires, des chercheurs, des chefs d'entreprise s'organisent dans le cadre d'une société civile dynamique, porteuse de projets et s'érigeant progressivement en interlocutrice obligée des pouvoirs publics, son successeur a décrété la mort de la société civile, lui préférant comme succédané les zaouïas et autres confréries que le colonialisme avait cherché à tout prix à réhabiliter pour contrer l'Islam jacobin, vecteur de sensibilisation des Algériens à leur condition de colonisés et d'aliénés.
Le président actuel, a, d'entrée de jeu, gelé l'application de cette loi qui constituait un véritable progrès pour les Algériens, il a verrouillé le champ médiatique, interdit de légaliser des formations politiques qui pourtant remplissaient les conditions exigées par la loi (Wafa de Ahmed Taleb Ibrahimi puis de Mohamed Saïd, FD de Sid Ahmed Ghozali, Essabil d'Abdesslam Ali Rachdi, etc.) Même les hommes que Bouteflika a choisis pour qu'ils l'accompagnent dans son itinéraire, hauts commis de l'Etat, ayant blanchi sous le harnais, n'ont pas trouvé grâce à ses yeux. A. Benbitour, dont on peut discuter la pertinence des analyses et de ses conceptions (et il est le premier à l'admettre), mais qui reste un homme politique de rigueur, de sérieux, d'abnégation et fin connaisseur des rouages de l'Etat, a vécu les moments les plus délétères de sa carrière en huit mois de primature ; Ch. Khellil, H. Temmar, A. Benachenhou, S. Barkat et d'autres le court-circuitaient en permanence, au détriment de la cohérence de l'action du gouvernement à telle enseigne qu'il aurait abdiqué toute dignité s'il était resté à son poste.
Quant à Ali Benflis, homme de compétence, de dossiers, de courage, de principes (il se faisait un point d'honneur à respecter tous ses engagements, comme le reconnaissent aujourd'hui tous ses anciens collaborateurs à la primature avec une nostalgie teintée d'amertume), il a été empêché trois ans durant (août 2000-mai 2003) de mener à bien la tâche de reconstruction de l'Etat, alors qu'il jouissait au sein du FLN et de l'administration d'une réputation d'homme d'Etat devant laquelle des hommes comme le président Jacques Chirac et l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin s'étaient inclinés. Il s'était en vain opposé à l'institution du délit de presse et n'a pour sa part jamais usé du droit de déférer un journaliste à la justice. C'est au moment où il entendait donner une impulsion majeure à la politique algérienne, fort de sa victoire éclatante aux élections législatives de 2002, qu'il est arbitrairement congédié et plus tard soumis à une ignoble chasse à l'homme conduite par le fantasque SG actuel du FLN, Abdelaziz Belkhadem, dont le député RCD, Nourredine Aït Hamouda détiendrait des preuves que son algérianité serait sujette à caution.
Liamine Zeroual voulait rassembler les Algériens, confier les missions les plus ardues et les plus complexes aux femmes et aux hommes compétents et intègres, sans égard pour leur lieu de naissance ou les états de service, plus supposés que réels, de leurs parents. Il était en train de préparer avec Mohamed Salah Mentouri et quelques autres un véritable projet de transformation de la société algérienne et une remise à plat de son système politique, après avoir résolu, mais une fois que la justice fut passée, les stigmates de la terrible tragédie nationale. Il lui aurait fallu encore non seulement quelque sept ans pour faire avancer ce chantier mais que ses successeurs continuassent de s'en tenir à l'esprit de sa feuille de route.
Vers plus de liberté et démocratie?
Il me faut conclure. Le rappel des tribulations du président Liamine Zeroual doit constituer une source d'enseignements pour tous les Algériens. Subjectivement, Liamine Zeroual était un démocrate ; objectivement, il ne pouvait concrétiser les principales libertés consacrées par la Constitution, et c'est pour cette raison qu'il s'est effacé volontairement de la sphère politique. Qu'on ne se méprenne pas, la liberté et la démocratie, pour qu'elles puissent triompher durablement, doivent être une quête inassouvie de la part de tous les Algériens et les Algériennes, comme l'ont rappelé A. Mehri, A. Rahabi et D. Zenati, chacun dans son style et dans le respect de ses convictions, mais tous les trois avec talent, pédagogie et courage, à l'occasion des débats d'El Watan du 22 avril (Cf. compte rendu des débats, in El Watan du 24 avril). La démocratie n'est pas pour autant un régime de faiblesse. Ce n'est ni le laxisme, ni le populisme, ni le zaïmisme, ni le sultanisme populaire.
C'est un régime d'autorité qui fait régner une loi d'airain, celle de l'égalité des citoyens en droits comme en devoirs ; elle passe inévitablement par la rupture avec le modèle rentier clientéliste, sans cesse annoncée mais indéfiniment différée. Il reste seulement à espérer que les revendications en faveur d'un changement de régime, qui prennent de plus en plus consistance, ne reposent sur aucun malentendu à cet égard.


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