Le semblant de mur de soutènement s'est complètement écroulé, endommageant au passage des habitations situées en contrebas de la mosquée datant de plus de 11 siècles. La mosquée millénaire de Sidi Bouamaïza, dans le Vieux-Ténès, est en danger après l'affaissement du sol suite aux dernières chutes de pluie. En effet, le semblant de mur de soutènement s'est complètement écroulé, endommageant au passage des habitations situées en contrebas de la mosquée datant de plus de 11 siècles. Signalons que douze maisons habitées par des familles nombreuses entourent ce monument historique. «Le pire a été évité de justesse car l'effondrement du mur de protection s'est produit en pleine nuit, endommageant des chambres d'une habitation voisine et provoquant des fissures à beaucoup d'autres», indique une mère de famille. Le mur réalisé en gabion n'a pu en effet résisté et a cédé sous le poids du sable, des gravats (morceaux de carrelage) et autres déchets ! Les occupants, avec lesquels nous nous sommes entretenus, mettent en cause la qualité des travaux de restauration et de réhabilitation du site en question. Un plan d'urgence D'après eux, les travaux, qui ont été réalisés pour un coût global de près d'un milliard de centimes, ont laissé apparaître beaucoup de défauts et de malfaçons. «Nous avons attiré l'attention de qui de droit mais personne n'a voulu nous écouter ni apporter les améliorations nécessaires. Le Président de l'APC de Ténès et des éléments de la protection civile se sont rendus sur les lieux mais juste pour constater les dégâts. Aucune mesure d'urgence n'a été prise à ce jour pour reloger les riverains en danger et protéger la mosquée contre les risques d'affaissement», déplorent-ils. Des membres de l'association Les Amis du Vieux, en voie de création, abondent dans le même sens en dénonçant le silence des services concernés. «Nous avons alerté tout le monde mais aucune suite n'a été donnée à ce jour à nos doléances». Ils lancent un appel au wali de Chlef pour protéger et la mosquée et les habitations voisines, et demandent également un plan d'urgence pour sauver ce qui reste de l'autre monument historique, en l'occurrence Bab El Bahr.