Les entreprises de réalisation ont paralysé la ville et bouclé les deux tiers de ses accès par des fossés et des montagnes de remblais. Ces derniers jours, la ville d'Adrar connaît une grande perturbation dans la circulation. Les automobilistes et les piétons sont en train de vivre le calvaire. Le motif de ces désagréments est dû aux différents travaux d'assainissement opérés dans le centre de la ville. Ces travaux d'utilité publique ont, certes, été très bien accueillis par la population locale au début car cela fait des décennies qu'elle attend ce projet mais, cette ambitieuse opération, qui a pour but de traiter le problème de l'assainissement et le rejet des eaux de la ville d'Adrar, est conduite par les différents intervenants d'une manière anarchique et non synchronique. On constate que les entreprises de réalisation ont paralysé la ville et bouclé les deux tiers de ses accès par des obstructions, des fossés et des montagnes de remblais, rendant ainsi le centre de la ville inaccessible. Dans la partie sud, trois débouchés sur quatre, de la place du 1er novembre, sont obstrués par des fossés rendant très difficile l'accès au siège de l'APC ou à l'hôtel Touat. Pourtant, ces entreprises de réalisation étaient tenues de se conformer aux règles de sécurité et de la circulation des usagers. Mesures de sécurité inexistantes Presque toutes les artères du centre ville sont fermées à la circulation, aucun plan de circulation provisoire pour canaliser le trafic automobile n'a été préconisé. Aucune stratégie dans l'exécution des travaux n'apparaît. Des engins effectuent d'énormes trous n'importe comment et n'importe quand. Lorsqu'un contractant de marché est astreint au respect des délais de réalisation, il est préconisé un travail d'équipe continu par brigades, même les jours de repos hebdomadaire, ce qui n'est pas le cas ici. L'avenue de Bouda est la principale artère d'Adrar et la plus fréquentée. Plus d'un millier de gens viennent chaque jour pour leurs emplettes. Le marché, les commerces et les petits services y sont tous concentrés. Cependant, aucune mesure de sécurité ni d'évacuation sanitaire n'a été prise en compte. Cette artère est paralysée sur toute sa longueur par des tranchées de plusieurs mètres de profondeur. En cas d'incendie dans l'un des locaux, toute la circonscription s'embrasera sans que personne ne pourra intervenir. La catastrophe est plus que certaine car aucun moyen d'accès pour les véhicules de la protection civile, ni des bouches d'incendies n'ont été prévus.