Comme toutes les saisons hivernales, la ville de Tizi Ouzou vit un sale temps. Pour cause de trottoirs défoncés mais aussi de chaussées mal réalisées. Les quartiers périphériques, particulièrement ceux de ce qu'on appelle pompeusement la nouvelle ville, passent tous les hivers dans les eaux boueuses qui font du passage d'un citoyen un véritable parcours du combattant. Les trottoirs se trouvent dans un état de délabrement depuis quelques années, nécessitant de la gymnastique pour les piétons dans leurs différents déplacements. Ils se trouvent actuellement en chantier pour une rénovation mais le choix de la saison hivernale pour le lancement des travaux n'a pas été fait de façon judicieuse, même si ce sont des Chinois qui s'en occupent, en sous-traitance pour le compte d'une entreprise algérienne. Surtout que le chantier rend la circulation très difficile sur des trottoirs déjà trop étroits pour une ville qui accueille pas moins de 300 000 visiteurs quotidiennement. Le mauvais état des routes est également la source de difficultés dans la circulation dans la mesure où les eaux de pluie stagnent au niveau de plusieurs endroits de la ville et font vivre le calvaire et aux automobilistes qui empruntent ces routes et aux piétons qui les longent. Il est vrai que les normes ne sont pas vraiment respectées par les entreprises de travaux publics qui réalisent les routes algériennes à tel point qu'elles se retrouvent cabossées peu de temps après. Il faut le dire, c'est le manque de contrôle et de suivi de la part des autorités concernées qui encourage ce genre d'abus de la part des entrepreneurs. Il importe de relever en outre que les trabendistes qui squattent les trottoirs des grandes artères de la ville sont également responsables du sale temps que Tizi Ouzou vit avec les détritus qu'ils laissent tous les soirs. Cela dit, le chantier ouvert sur les trottoirs de Tizi Ouzou est, toutefois, un bon signe pour l'hiver prochain puisque les habitants et les visiteurs de la ville des Genêts ne connaîtront plus les soucis habituels. Ajouté à cela la relance du chantier de réhabilitation des deux jardins publics dont l'un, baptisé du nom du colonel Mohand Oulhadj, sera réceptionné dans quelques petites semaines. Quant au second, le square de la grand-rue, l'énorme retard qu'il a accusé dans les travaux influera inéluctablement sur la date de sa réception.