Lille a remporté la 6e coupe de France de son histoire, la première depuis 1955, en s'imposant samedi au Stade de France en finale face au Paris SG (1-0) grâce à un but d'Obraniak en toute fin de rencontre et peut désormais rêver d'un doublé en cas de succès en Ligue 1. Le suspense a été total, et c'est finalement Lille qui a pris le dessus sur le tenant du titre parisien. Alors que les deux équipes se dirigeaient vers la prolongation, Obraniak, entré en cours de jeu, a crucifié le PSG sur un coup franc excentré qui n'a laissé aucune chance à Coupet (90'). Pour les Lillois, en tête de la L1 à trois journées de la fin, cette victoire met fin à 56 ans de disette sur le plan national et peut préfigurer une fin de saison exceptionnelle, un doublé coupe-championnat étant désormais à leur portée. Les Parisiens, 4es en championnat à un point de Lyon, 3e, devront aller arracher une place en Ligue des champions pour sortir la tête haute d'une saison prometteuse. Ironie du sort, les deux équipes doivent se retrouver samedi prochain à Paris lors d'un match de championnat qui s'annonce décisif pour leur destin respectif. La rencontre a longtemps été très indécise, l'enjeu bloquant visiblement les velléités offensives de deux formations pourtant considérées comme les plus spectaculaires de la Ligue 1. Côté lillois, le petit génie Hazard (20 ans) a paru totalement éteint pour sa première grande finale, laissant le premier rôle à un Gervinho très actif aussi bien à droite qu'à gauche avant le coup de patte magique d'Obraniak. Moussa Sow, le meilleur buteur de l'élite (21 buts), a lui aussi été bien cadenassé par la charnière Sakho-Camara. Tout le contraire du Parisien Nene, très en jambes et qui aurait pu ouvrir le score dès la 18' sur un coup franc de près de 25 mètres, repoussé en catastrophe et du pied par un Landreau vigilant. Mais le Brésilien ne peut pas tout faire tout seul et le PSG a surtout été handicapé par l'isolement de Hoarau en pointe. Héros parisien en finale l'an passé contre Monaco (1-0), il a traversé le match comme une ombre. Le PSG pouvait alors difficilement rêver d'un succès, même si la défense a longtemps tenu le choc. C'était avant l'exploit d'Obraniak, le penalty de Debuchy repoussé par Coupet dans les arrêts de jeu ne stoppant pas la marche triomphale de Lille.