Moins de deux semaines nous séparent de l'élection du futur président de la FIFA. Le 1er juin à Zurich sera connu le nom de l'homme qui présidera aux destinées de la FIFA au cours des prochaines années. Ils sont deux à briguer ce mandat. Le président sortant, le Suisse Joseph Sepp Blatter, et le Qatari Mohamed Bin Hammam. Depuis quelques jours, les deux hommes sillonnent la planète pour recueillir des voix.Joseph Blatter peut compter sur l'appui des ses «amis» de l'UEFA, avec à leur tête Michel Platini qui l'a assuré des 53 voix de sa Confédération. La Confédération sud-américaine de football (12 voix), elle aussi a fait allégeance au Helvète. L'agitation européano-sud-américaine n'impressionne pas outre mesure Mohamed Bin Hammam «qui reste confiant quant à l'issue du scrutin prochain du 1er juin», indiquent des sources proches du Qatari. Depuis quelques jours, il séjourne en Egypte pour nouer des contacts avec des dirigeants du football africain. Pour l'instant, le représentant de la Confédération asiatique maîtrise parfaitement les canevas de son tableau de bord. Les 64 voix annoncées en faveur de Joseph Sepp Blatter, celles de l'Europe et de l'Amérique du Sud, ne l'empêchent pas de dormir. S'il arrive à fédérer toutes les voix de sa Confédération (Asie) 46, plus celles de l'Afrique 53, il totalisera 35 voix de plus que son rival. A priori, les deux hommes tablent sur une récolte de 80 voix au minimum. Le reste, il faudra aller le chercher du côté de la Concacaf (35 voix) et de la Confédération d'Océanie (12 voix). Ce sont ces 46 voix qui feront pencher la balance. Jack Warner, président de la Concacaf, a l'habitude de fausser les calculs lors de ce type d'occasion… où il n'a pas son pareil pour monnayer les voix de sa zone. Et puis, rien ne dit que des Européens, surtout les Britanniques, Espagnols et Portugais, donneront leurs voix à J. S. Blatter après l'épisode du tirage au sort des Coupes du monde 2018 et 2022 où ils ont été floués par le patron de la FIFA. Le match Blatter - Bin Hammam s'annonce serré. Les derniers scandales de corruption révélés par la presse anglaise ne plaident pas en faveur de la candidature de celui qui dirige la FIFA depuis une éternité.