Des enseignants, des étudiants de la coordination locale (CLE) et des travailleurs de l'université de Béjaïa ont observé, jeudi dernier, un rassemblement pour appeler à «un changement immédiat de la gestion de l'université». «Le changement est un préalable à tout apaisement et au redressement de la situation et à la réhabilitation de la pédagogie et de la recherche», affirment les initiateurs de ce sit-in qui s'est tenu devant la bibliothèque du campus Targa Ouzemour. Cet appel au changement avait été lancé, la semaine dernière, lors d'une conférence de presse animée conjointement par des enseignants qui venaient de se réunir en assemblée générale, des étudiants du CLE et des délégués des travailleurs. Un appel qui a été également revendiqué dans une pétition signée par 300 enseignants. Tour à tour, les professeurs Aït Saïdi et Aïssat ont qualifié la situation prévalant à l'université de Béjaïa de «grave». «L'administration rectorale tourne le dos aux revendications des enseignants, des étudiants et des travailleurs liées à l'amélioration des conditions de travail qui se sont fortement dégradées», dénoncent les conférenciers. Ces derniers réclament notamment une «gestion démocratique de l'université» et exigent «la restauration des normes pédagogiques», dont notamment «la souveraineté des jurys de délibération et des comités pédagogiques». M. Aïssat a également dénoncé «le blocage des œuvres sociales» et «la centralisation à outrance de la gestion de l'université». Autre grief des conférenciers à l'adresse de leur administration : «Des équipements scientifiques acquis à coups de milliards ne sont pas fonctionnels, faute de maintenance.»