Environ 300 Tunisiens sont morts et 700 ont été blessés entre le 17 décembre 2010, date du début de la révolte contre le pouvoir Ben Ali, et le 14 janvier 2011, jour de sa chute, a indiqué hier le rapporteur spécial de l'ONU contre la torture, Juan Méndez, citant des chiffres gouvernementaux. «Environ 300 personnes ont été tuées et 700 blessées pendant les troubles entre les 17 décembre et 14 janvier», a déclaré M. Méndez lors d'une conférence de presse à Tunis. Le dernier bilan communiqué par les autorités à la mi-février faisait état de 234 morts sans mentionner le nombre de blessés. L'expert argentin a en outre plaidé pour des «investigations complètes» et des réformes pour la prévention de la torture en Tunisie. «Je recommande des investigations complètes et déterminées de tous les cas, la poursuite des auteurs ainsi que des réparations des services de réhabilitation pour les victimes», a-t-il précisé lors d'une conférence de presse. En visite de travail en Tunisie depuis le 15 mai, M. Méndez a affirmé que les objectifs de sa venue étaient «d'évaluer la situation de la torture et des mauvais traitements depuis l'effondrement du régime évincé, d'engager un dialogue avec les décideurs et les acteurs-clés afin de formuler de recommandations pour aider le gouvernement intérimaire et la société tunisienne à assurer la justice par le biais d'une transition réussie».