Le diabète est une réalité sanitaire préoccupante aussi bien en Algérie que dans d'autres pays du monde. 10% de la population algérienne sont atteints de cette grave maladie. D'autres ignorent qu'ils sont atteints du diabète. C'est ce qui ressort de la campagne de dépistage lancée la fin du mois dernier par le Syndicat national des pharmaciens d'officine (SNAPO), section d'Oran. Selon un bilan provisoire, cette campagne, qui a duré trois jours, a dévoilé que 11% des personnes dépistées étaient atteintes du diabète. En effet, sur les 6.000 personnes, touchées par la campagne, 650 étaient diabétiques. Ces dernières ignoraient qu'elles étaient atteintes de la maladie. Ce bilan reste cependant provisoire puisque certaines pharmacies situées au niveau de quelques communes limitrophes et jusqu'à la afin du mois de mai n'avaient pas encore communiqué leurs résultats. Initiée par la SNAPO en collaboration avec la Caisse nationale d'assurance sociale (CNAS) et la Direction de la santé et de la population, 180 officines ont pris part à cette campagne qui a révélé que de plus en plus de jeunes sont atteints du diabète. Selon les spécialistes cette maladie devient de plus en plus pesante sur le plan social et économique : «Souvent, les malades, lors de leur première consultation, sont déjà à un stade avancé de leur maladie, celle-ci a déjà causé des ravages sur leur organisme. Les malades du diabète de type 2 représentent la catégorie qui échappe le plus aux données statistiques à cause de l'absence de symptômes, d'où l'importance du dépistage. Une hygiène de vie marquée par la sédentarité, l'absence d'activité physique, le non-respect d'un régime alimentaire strict et le non-suivi d'une thérapie rigoureuse sont les causes essentielles d'une évolution déséquilibrée du diabète et par conséquent d'une aggravation rapide de la maladie et de ses complications».