Le Syndicat National des Pharmaciens d'officines (SNAPO) va, durant trois jours, mobiliser quelque 180 pharmaciens exerçant sur le territoire de la wilaya d'Oran pour une large campagne de dépistage du diabète prévue du 16 au 18 mai prochain. Elle est placée sous le patronage du ministre de la Santé et de la Population. Selon la chargée de communication de la SNAPO, Melle Gharbi Soraya, tous les moyens humains et matériels ont été mobilisés au sein des officines qui ont été dotées d'appareillages nécessaires notamment des glucomètres et pour la prise de tension par le Syndicat en étroite collaboration de la DSP pour le déroulement et la réussite de cette campagne de santé publique. Des banderoles ont été affichées à travers les artères et places publiques de la ville d'Oran et dans les chefs-lieux des 25 communes pour inviter le grand public à adhérer à cette campagne. Le coup d'envoi officiel de cette opération sera donné le lundi dans une officine située à Haï Yaghmouracen. Au sujet de l'objectif de cette campagne, qui a fait l'objet d'intenses activités préparatoires, Melle Gharbi Soraya a précisé qu'elle concerne des actions de dépistage au profit uniquement des adultes âgés de plus de 20 ans. Ils peuvent se diriger vers les pharmacies retenues par la SNAPO qui dispose d'une bande de couleur placardée à l'entrée de l'officine. Cette campagne, indique-t-on, a été scindée en cinq étapes. Les deux premières phases concernent un dépistage au niveau de la pharmacie. Une fois le constat de diabète décelé, la personne est alors orientée vers un centre de soins de proximité de la DSP pour des examens approfondis. Les gérants de ces officines ont été instruits pour organiser des portes ouvertes durant ces trois jours de la campagne. Il s'agira d'informer et de sensibiliser le grand public sur le danger du diabète sachant que l'Algérie compte actuellement plus de 2 millions de personnes qui sont atteintes par cette pathologie. Selon Dr Yakou Mohamed, un diabétologie et endocrinologie, que cette campagne de dépistage arrive à point nommé. Elle touche en moyenne entre 9 et 10% de la population entraînant de lourdes conséquences sur le coût social pour le Trésor public pour ce qui est des soins et des médicaments pour le traitement sans oublier surtout le maintien de la qualité de vie du malade et son entourage constamment en alerte pour éviter des complications.