Moins de quarante-huit heures après le décès d'un jeune dans une décharge publique dans la commune d'Aïn Bouchkif pour des bouts de ferraille, c'est au tour du chef-lieu de la wilaya de Tiaret de vivre, avant-hier, dans le tumulte après l'assassinat d'un jeune homme, A. M'hamed, 22 ans, par une bande de jeunes désœuvrés, à la tombée de la nuit, à la cité Sonatiba. Assassinat qui a failli réveiller de vieux démons, n'était l'intervention des services de sécurité qui avaient déployé les gros moyens pour faire taire deux camps d'un même quartier, qui avaient plutôt décidé de s'expliquer par la violence. La victime, diront son père et des membres de sa famille rencontrés devant le domicile mortuaire, allait rejoindre son foyer avant d'être agressé par des jeunes, nouvellement débarqués dans le cadre de l'opération de relogement effectuée depuis une semaine, à partir de Zaâroura. Après l'agression, « avec un marteau », disent certaines sources, « un objet contondant », diront d'autres, la victime fut en plus délestée de ses chaussures, lunettes, portable et même de son argent, ajoutera son père, Lakhdar, qui dit ne pas comprendre cette violence inouïe sur la personne de son fils, l'unique garçon et aîné de ses trois enfants. Ayant eu vent de la mort de M'hamed, les voisins du quartier, essentiellement des copains, avaient décidé d'en découdre avec cette bande, mais la sagesse avait fini par prendre le dessus. Hier après-midi, des éléments de la police judiciaire étaient toujours à la recherche de suspects. Une source proche de la victime nous apprendra que quatre jeunes ont été interpellés à un moment où le « motus bouche cousue » était de mise dans les alentours de cette nouvelle cité. Au moment où nous venons de quitter les lieux, il régnait hier une atmosphère lourde...