L'association El Baraka sise à Aïn Taya lance, pour la saison estivale, une vaste campagne de sensibilisation des automobilistes quant aux dangers des accidents de la route. Dans son combat contre les accidents de la route, l'association nationale de soutien aux personnes handicapées, El Baraka, prépare un riche programme pour la saison estivale. El Baraka vise cette année les plages pour sensibiliser les estivants sur les conséquences de l'excès de vitesse. Les activités de cette association sont prévues à partir de la mi-juin. Les membres de cette association vont être présents dans différentes wilayas côtières, à savoir Oran, Béjaïa, Boumerdès, Alger... Ils seront présents également à Aïn Defla. Les acteurs de cette initiative seront armés de supports de communication : affiches, prospectus et autocollants. «Les accidents de la circulation sont le phénomène qui cause le plus de morts et de handicaps», estime Flora Boubergout, présidente de cette association. Un programme portant essentiellement sur la sécurité routière est prévu cette année. Pour la campagne de sensibilisation de l'année 2011-2012, le soutien financier n'est accordé que par deux entreprises privées, à savoir Peugeot Algérie et Alliance Assurances. Afin que les autorités s'impliquent davantage dans la prévention routière, l'association El Baraka plaide pour l'instauration du permis à points. Cette procédure permet de réprimer intelligemment les chauffeurs peu soucieux de leur vie et de celle des autres. L'application du permis à points est le seul moyen, aux yeux de la présidente de l'association El Baraka, qui peut réduire les effroyables accidents dont les conséquences sont très difficiles à gérer. «Les rescapés des accidents de la route, dans la plupart des cas, resteront pour le restant de leur vie handicapés. Leur prise en charge demande des moyens très coûteux», réitère-t-elle. Des handicapés dans des écoles ordinaires Pour la rentrée scolaire prochaine, l'association El Baraka oriente sa campagne de sensibilisation vers les universités, les associations et les entreprises recruteuses de chauffeurs. L'association El Baraka a également pour but la lutte contre la déperdition scolaire des personnes handicapées. D'après le secrétaire général de cette association, qui insiste sur l'inclusion des personnes handicapées dans des écoles ordinaires, ce phénomène résulte de la mauvaise prise en charge de cette frange de la société. La prise en charge consiste en premier lieu à adapter les établissements scolaires et le milieu de manière générale. L'aménagement des édifices publics pour faciliter l'accès aux personnes handicapées demeure le cheval de bataille de l'association El Baraka, comme beaucoup d'autres associations à caractère social. Mais jusque-là, cet aspect semble omis par les concepteurs de ces édifices. La deuxième préoccupation, notamment des parents ayant à charge un enfant handicapé, est la prise en charge financière. Le secrétaire général de l'association El Baraka insiste sur le remboursement des couches pour adultes. «Ces couches doivent être remboursées par la Sécurité sociale ou subventionnées partiellement par l'Etat», précisant que les enfants et adultes souffrant d'incontinence ne peuvent pas s'en passer. A défaut de les assurer, certains parents sont contraints de laisser leurs enfants à la maison. Ce qui se répercute négativement sur l'avenir de l'enfant handicapé. Malheureusement, le problème des couches n'est pas la seule difficulté à laquelle sont confrontés les handicapés et leurs proches. Problème du matériel Le matériel servant d'aide à ces personnes est très coûteux. «Le matériel qui se vend en Algérie n'est pas viable», souligne Mme Boubergout. Et de poursuivre : «L'Etat nous donne du matériel tous les cinq ans. Les fauteuils roulants qui se vendent en Algérie ne tiennent pas plus de 6 mois. Ce n'est pas du bon matériel», constate-t-elle. Pour le matériel importé, la présidente de l'association El Baraka estime qu'il est excessivement cher. «Vu l'état des trottoirs et des routes, la durée de vie d'un fauteuil roulant ne dépasse pas un an. L'écolier ou l'étudiant n'a plus avec quoi se déplacer», regrette la présidente d'El Baraka, soulignant que le fauteuil représente les jambes de cet écolier. «Nous souhaitons que l'Etat ramène ces 5 ans à une année au moins pour cette frange, à savoir les étudiants et les écoliers. Il faut qu'ils continuent leurs études», souhaite-t-elle. «Ce sont des enfants de l'Algérie. Il faut savoir perdre pour gagner. Demain, les enfants formés n'auront plus besoin ni de pension ni d'accompagnement. Ils pourront se prendre en charge tout seuls», conclut Flora Boubergout.