Le président de la section pénale près le tribunal de Annaba a condamné, hier, Boukef Aïssa, le chef du centre lubrifiant de Naftal à 3 ans de prison ferme assortis de 100 000 DA d'amende. Cités dans cette affaire, le secrétaire général du syndicat de l'entreprise, Belhani Ramdane, et l'acheteur, Grine Saïd, ont écopé chacun de 2 ans de prison ferme et 100 000 DA d'amende chacun. Quant à l'ex et l'actuel directeur régional de Naftal, ainsi que cinq autres personnes, dont un commissaire priseur, ils ont été acquittés. Auparavant, le représentant du ministère public avait requis des peines allant de 2 à 5 ans de prison ferme assortis d'une amende de 200 000 DA à l'encontre des 12 inculpés. Ils sont accusés de détournement et dilapidation de deniers publics, signature de convention en violation de la réglementation en vigueur, faux et usage de faux, complicité et exercice d'activité commerciale sans registre de commerce. Cependant, les magistrats – juge et procureur- tout autant que l'assistance, ont été étonnés que l'entreprise mère ne soit pas portée partie civile car, selon son avocat, Naftal n'a enregistré aucun déficit. Or, selon les déclarations des témoins à charge corroborant les conclusions de l'expertise, plusieurs dépassements ont été commis au détriment de l'entreprise Naftal, notamment lors de la vente de 27 lots d'équipement roulant déclarés réformés auxquels il a été ajouté deux autres, sans passer par une commission d'évaluation. D'où l'implication du commissaire priseur, accusé de dilapidation de deniers publics. L'achat de pièces détachées usées déclarées neuves, la disparition d'un camion semi-remorque de marque Hino et le trafic dans des quantités importantes de gasoil figurent également dans le dossier de l'instruction judiciaire.