Le syndicat CGT a annoncé la possible fermeture d'ici à 2013 des sites PSA d'Aulnay-sous-Bois (3 600 salariés) et de Sevelnord Hordain (2 800 salariés), selon le site La Voix Eco, qui pourrait rapporter gros à PSA. « Au-delà du gain de frais fixes de 68 millions d'euros par an, la cession du terrain estimé à 300 millions d'euros permet un retour sur investissement de l'opération inférieure à dix ans », est-il écrit dans la note secrète de PSA Peugeot Citroën, qui justifie ainsi la fermeture de l'usine d'Aulnay (Seine-Saint-Denis), selon un processus décrit avec précision, rapporte le journal France-Soir. La réalité est bien différente : il faut prendre en compte le coût du démontage des installations, de la dépollution du site et du financement du plan social, toujours contesté en justice et souvent dans la rue. L'usine d'assemblage fabrique actuellement les monospaces Peugeot 807, Citroën C8, ainsi que les véhicules utilitaires Peugeot Expert, Citroën Jumpy et Fiat Scudo. Un premier coup de semonce est arrivé l'an dernier avec la fin de la production des monospaces Ulysse et Phedra. Puis ce fut l'annonce en septembre de l'arrêt complet de la fabrication des monospaces pour 2013. Enfin, en mai, Fiat annonçait la fin de son partenariat avec Sevelnord pour 2017. Sur les 89 862 unités produites l'an passé (le minimum vital pour la pérennité du site), 80 % l'étaient pour le groupe français, 20 % pour son partenaire italien. Avec les seuls utilitaires, on ne voit pas comment Sevelnord pourrait continuer à tourner en l'état. Le site employait 4 500 personnes en 2008, 2 800 aujourd'hui. Le document révélé par la CGT, qui date d'août 2010, évoquait une délocalisation soit à Vigo (Espagne), soit dans un «pays low cost». «Le partenariat entre Fiat et PSA continue en Italie et en Turquie», fait remarquer Ludovic Bouvier (CGT), citant l'utilitaire de Mercedes produit en Hongrie. Enfin, dernier argument, entre l'argent prêté par l'Etat (et remboursé en avril) aux industries automobiles pour lutter contre la crise et les aides des collectivités, Sevelnord aurait reçu 1,8 million d'euros (chiffre CGT) d'argent public en 2010.