Des salariés d'un fabricant de pièces pour l'automobile en liquidation judiciaire, menacent de faire sauter leur usine du centre-ouest de la France s'ils n'obtiennent pas d'indemnités des groupes PSA et Renault, a indiqué, hier, dimanche, un responsable syndical. Les 366 salariés de New Fabris à Chatellerault réclament le versement de 30 000 euros d'indemnités par employé à leurs ex-principaux clients, les constructeurs automobiles PSA et Renault. «Les bouteilles de gaz sont dans l'usine. Tout est prévu pour que ça saute en l'absence d'accord au 31 juillet», a déclaré Guy Eyermann, délégué CGT. «On ne va pas laisser PSA et Renault attendre août ou septembre pour récupérer les pièces en stock et les machines encore dans l'usine. «Si nous, on n'a rien, eux n'auront rien du tout», a poursuivi ce syndicaliste. Les salariés de New Fabris occupent en permanence l'usine, qui travaillait à 90% pour Renault et PSA, depuis sa mise en liquidation judiciaire le 16 juin qui a entraîné 366 licenciements. Pour tenter de négocier cette indemnité, environ 150 salariés se sont rendus, mardi dernier, à la direction de PSA et une délégation similaire se rendra à la direction de Renault, jeudi prochain, a indiqué la même source. Les salariés ont également rendez-vous au ministère de l'Emploi le 20 juillet. «On va demander au ministère de faire pression sur PSA et Renault qui ont reçu des aides de l'Etat», a-t-il ajouté.