Près d'une centaine de citoyens de la localité de Beni Tamou (5 km au nord de Blida), observent depuis lundi des sit-in devant le siège de cette APC, exigeant l'annulation de la liste contenant 96 bénéficiaires de logements semi-finis de type RHP (résorption de l'habitat précaire). Les protestataires, s'estimant dans le besoin, dénoncent la manière dont a été établie cette liste. En effet, les procédures légales relatives à la distribution de logements ont été carrément ignorées par le P/APC de Beni Tamou. Ce dernier a préféré donner, aux élus de cette commune, leur quota (cinq logements par élu) afin d'éviter les tensions. Il s'est chargé de distribuer le reste à sa guise. En plus, la commission légale chargée d'étudier et de distribuer ces logements a été empêchée de faire son travail d'enquête. «Nous vivons depuis plusieurs années dans des caves et personne n'a pensé à nous au moment de la distribution. Paradoxalement, des citoyens aisés ou hors wilaya figurent parmi les bénéficiaires. Quelle honte !», s'indigne un groupe de protestataires, avant de poursuivre : «La commune de Beni Tamou ne recèle pas de foncier urbanisable. L'on se demande donc quand est-ce que l'on pourra espérer des demeures dignes de ce nom ?» Les occupants du palais «Dar Aziza» remontant à l'ère ottomane ne figurent pas aussi sur la liste, et ce, en dépit de l'insistance de Khalida Toumi, ministre de la Culture quant au relogement de ces familles afin d'aménager et de restaurer ce site historique. Les protestataires comptent aller plus loin dans leur mouvement et demandent l'implication du wali de Blida pour l'annulation pure et simple de cette liste.