Deux cent personnes prises en flagrant délit de destruction du patrimoine forestier à des fins domestiques pastorales ou commerciales ont été récemment poursuivies en justice par la direction des forêts. Cette mesure s'inscrit, selon le directeur des forêts, A. Neggaz, dans le cadre de la préservation du patrimoine forestier menacé depuis des années par certains comportements irresponsables de la part de quelques citoyens. Concernant le bois de chauffage prisé par ces temps de rigueur hivernale, le même responsable déclare avoir destiné 3772 stères à la vente. Dans le même ordre d'idées, l'on vient d'apprendre la construction d'un siège pour une brigade forestière à Mechroha, véritable poumon de la wilaya dotée de plusieurs moyens de lutte contre la dégradation de ce patrimoine. La plantation de 100 ha de liège, avec une production de 6267 quintaux pour l'année 2005, la construction de 10 500 m2 de correcteurs torrentiels pour lutter contre l'érosion du sol et l'aménagement pour la même année de 55 km de pistes pour faciliter le passage des différents engins et véhicules et mettre fin ainsi à une improvisation effrénée de sentiers et chemins aux conséquences néfastes sont autant de mesures édictées par le premier responsable du secteur capable d'endiguer la marche destructrice. L'année 2006 sera également marquée par deux autres opérations d'envergure, à savoir le reboisement de 2250 ha et l'aménagement de 216 km de pistes. En réponse à une correspondance, dont une copie remise à El Watan, faisant état d'une dégradation des forêts de Aïn Seymour et de Mechroha, la direction précitée a confirmé son irréversibilité dans sa lutte contre tout fléau qui porterait atteinte à cette richesse nationale tout en insistant sur le contact permanent avec les populations des régions ciblées. La création de 1319 emplois occasionnels et de 346 autres postes permanents s'inscrivent dans cette optique. Les 341 bénéficiaires de terres labourables dans des régions forestières sont le résultat d'une nouvelle vision : résorber le chômage parmi les populations des zones enclavées et les sédentariser pour mieux contrôler ce patrimoine. Autrement dit joindre l'utile à l'agréable.