Le RCD a mis sur pied la Fédération de l'élu local (FEL) à l'issue d'une réunion qui a regroupé, hier, les élus et le staff dirigeant du parti au centre culturel de Tizi Rached, dans la wilaya de Tizi Ouzou. La fédération en question est un instrument d'encadrement des activités des élus locaux issus des partielles du 24 novembre dernier dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira et Boumerdès. Elle sera composée de quatre bureaux, à savoir un bureau d'études pour l'élaboration des dossiers ou l'exploitation des données déjà disponibles afin de les présenter dans les meilleurs termes et délais, un bureau de conseil juridique pour exploiter toutes les possibilités offertes par la législation, un bureau de consulting en communication pour valoriser l'action des élus et enfin un conseil de l'éthique qui sera régi par une charte de l'élu. Dans l'allocution qu'il a prononcée à l'ouverture des travaux d'installation de la FEL, Saïd Sadi, en plus des grands axes de l'initiative de son parti, est revenu longuement sur les dernières élections locales tout en affichant un optimisme certain quant aux résultats obtenus. « Les élections partielles du 24 novembre ont confirmé le RCD comme force démocratique potentiellement dominante en Kabylie », dira Sadi dont l'argumentaire se base sur l'analyse des chiffres du scrutin. « Dans la wilaya de Tizi Ouzou, sur 47 listes déposées, le RCD est arrivé en tête au nombre de voix dans 26 communes (...). A Béjaïa, dans 37 municipalités, le RCD a obtenu le meilleur score dans 15 communes. » Ces résultats restent positivement appréciés par le leader du RCD malgré « un code communal privilégiant l'âge au détriment du score et (...) une opération de fraude minutieusement menée à tous les niveaux de la consultation ». Deux facteurs qui ont limité le succès du RCD. Au sujet de la fraude, Saïd Sadi évoque un ouvrage que son parti prépare à l'image de celui élaboré au lendemain de la présidentielle de 2004 où seront reproduits les cas de fraude constatés et d'autres témoignages concrets. Durant les partielles précédentes, Saïd Sadi estime que son parti « a gagné un scrutin seul contre tous et une analyse dynamique du vote montre une évolution ascendante du RCD et un recul de nos adversaires ». Pour la gestion de l'étape post-électorale, le premier responsable du RCD exhorte les élus de son parti à relever « le défi de répondre aux attentes des citoyens qui nous ont fait confiance ». Pour ce faire, le parti a élaboré le cahier des charges pour l'élu local qui vise à donner une suite aux promesses faites lors de la campagne électorale. Dans les Assemblées où le RCD est majoritaire aux termes de ce cahier des charges, « les élus ont à lancer des dossiers dans l'immédiat et suivre les chantiers de moyenne et longue durées ». Dans les Assemblées où le parti est minoritaire, les élus sont appelés à s'inscrire dans l'opposition et, à ce registre, ils doivent « avoir une existence active en tant qu'élu et faire entendre leur voix à chaque fois que les problèmes des citoyens l'exigent ». Ainsi, les élus sont appelés « à préparer leur candidature pour 2007 ». La charte de l'éthique de l'élu qui a été élaborée a pour objet la détermination de la règle de conduite des élus dans l'exercice de leur fonction. A la faveur de cette charte, l'élu doit s'interdire, entre autres, de verser dans le clientélisme, dans les conflits d'intérêts, le cumul de fonctions et, en contrepartie, il doit faire preuve du respect de la discipline budgétaire et financière et des contrôles interne et externe. Le même texte définit le cadre global des relations des élus locaux avec les citoyens et avec l'administration. Outre l'installation de la FEL, à l'ordre du jour du regroupement du RCD hier, il y a eu une communication de Khalfa Mammeri sur les codes communal et de wilaya et une communication portant sur « L'esquisse standard de programmes immédiats jusqu'au 15 juin 2006 » présentée par Mouloud Lounaouci. A la fin des travaux, il a été procédé à l'élection du bureau de la fédération composée de 7 membres et c'est Malik Hessas, élu à l'APC de Tizi Ouzou, qui a été choisi pour la présidence. Le conseil de l'éthique a été également installé et il est composé de 5 membres.
