L'organisation du football amateur devrait requérir toute l'attention des responsables du football national et ne pas se focaliser uniquement sur les deux divisions professionnelles. L'organisation actuelle du football amateur souffre d'une instabilité criante dans le domaine organisationnel de la compétition, au point où à chaque fin de saison les acteurs versent dans la spéculation du changement du système de compétition à tous les niveaux de la hiérarchie du football amateur, où on trouve des groupes à 13, 14, 15 et 16 équipes. Aujourd'hui, il faut peut-être penser à structurer le football amateur à partir de la base et non du sommet, par la mise en place d'un système de compétition durable dans le temps, sans recours à l'assemblée générale de la FAF pour amender des règlements en fin de saison. Le football amateur gagnerait beaucoup si les règles d'accession et de rétrogradation étaient fixées une fois pour toutes. Le système préconisé doit, bien sûr, tenir compte de quelques paramètres importants, dont le volet financier. C'est le mal dont souffrent pratiquement tous les clubs algériens, toutes divisions confondues. Réduire les frais induits par le transport et l'hébergement d'une part, les distances lors des déplacements sont des axes fondamentaux. Cela passe d'abord par la réduction du nombre de clubs à la base (ligue de wilaya). Le système à prévoir doit être accompagné de conditions draconiennes au niveau de la division nationale amateur, qui ouvre la voie à la montée en Ligue 2 professionnelle. Un cahier des charges sérieux éliminerait beaucoup de problèmes. Cette solution sera salvatrice pour calmer les ardeurs de nombreux dirigeants de clubs des divisions inférieures, qui cherchent coûte que coûte à atteindre la DNA, la porte de l'eldorado. Il faut songer, au niveau des divisions inférieures, à structurer les clubs, penser à la formation et s'inscrire dans la prospective, au lieu d'injecter des sommes colossales pour une accession sans lendemain. Un groupe Sud en DNA Par ailleurs, il est évident que l'option des groupes à 16 clubs, au lieu de 14, permet au joueur d'être plus compétitif et de jouer 30 journées avec, en prime, un championnat très régulier. La compétition débutera en septembre et s'achèvera en mai. Un championnat à 14 clubs baissera le rideau en mars et les joueurs seront au repos pendant plus de 5 mois. Il serait souhaitable de mettre en place un 4e groupe au niveau de la DNA. Il s'agit, bien sûr, de celui du Sud. Sa création se trouve d'autant plus justifiée par l'émergence des clubs du Sud, à l'instar de la JS Saoura qui a accédé en Ligue 2 et le nombre important, notamment du Sud-Est évoluant en division interrégions pouvant permettre la confection d'un groupe de 16 clubs. La configuration idéale serait la suivante : DNA, 4 groupes à 16 clubs (Centre, Est, Ouest, Sud) ; interrégions : 4 groupes à 16 clubs. Régionale 1, 1 groupe à 16 clubs. Régionale 2, 2 groupes à 16 clubs. Honneur : 1 groupe à 16 clubs. Préhonneur : 2 groupes à 16 clubs. A l'évidence, certaines ligues ne peuvent réunir ces nombres pour former les divisions régionales 2, Honneur et pré-Honneur. Cette organisation débouchera sur l'existence de 2864 clubs à travers le territoire national et réduira le nombre de clubs évoluant au niveau des ligues de wilaya dont la multiplication et la massification sont nées de la promulgation de la loi 90-31 relatives aux associations.