Les habitants d'Ibourassen, au nord-ouest d'Ath Laâziz, souffrent le martyre de l'enclavement de leur village. Cela est dû à l'incapacité des pouvoirs publics à ouvrir et entretenir les 3 km de route reliant Ibourassen au chemin de wilaya n° 5. Pourtant, une enveloppe financière de 6 milliards de centimes a été consacrée pour les travaux pilotés par les services de l'Etat (DSA, DTP, APC). De plus, ce projet n'a été accordé qu'après des réclamations répétées de la population. Inscrite au départ par la direction des services agricoles comme projet d'ouverture de piste agricole visant à désenclaver le village de son isolement, cette route deviendra par la suite impraticable en raison d'un sérieux glissement de terrain. Belkacem, un habitant d'Ibourassen, avoue ne rien comprendre. «Une route mise en service en juin 2010, voilà qu'en moins d'une année, elle devient impraticable à cause d'un glissement de terrain. Comment a-t-on pu accorder facilement de la fiabilité à l'étude technique élaborée pour ce projet ?», s'est interrogé notre interlocuteur. Les habitants du village appréhendent aujourd'hui «l'abandon de cette route dans son état déplorable, ce qui ne manquera pas d'aggraver nos souffrances, particulièrement lorsqu'il s'agit de l'urgence de transporter un malade vers une structure de santé. En hiver, nous avons moult fois été contraints de recourir aux «services» d'une bête de somme», ajoute Belkacem, avec une ironie qui n'a nul besoin d'étonnement, tant la chose était vraie, même en cette année 2011.