Hier, aux premières heures de la matinée, des dizaines de citoyens de Laghoual, un village situé sur les hauteurs de la montagne de la commune d'Ath Laâziz, à 10 km au nord de Bouira, ont procédé à la fermeture du siège de l'hôtel de ville. En effet, les contestataires rencontrés sur place exigent « l'achèvement des travaux d'un tronçon routier reliant leur village à celui de Beni Fouda sur une distance de 6,200 km ». Pour rappel, le chemin desservant Beni Fouda-Laghoual via Ibourassen a été ouvert en 2006 dans le cadre du programme d'ouverture des pistes agricoles. Des travaux qui ont coûté la bagatelle de 3,4 milliards de centimes. L'enveloppe consommée pour ledit projet a été, pour rappel, répartie en trois tranches, dont les terrassements et la réalisation d'un dalot. Le bureau d'études chargé du projet en question aurait estimé le coût global du projet à 18 milliards de centimes. A l'effet du parachèvement de ce tronçon, le wali de Bouira, en visite d'inspection dans la région la semaine dernière, a alloué une autre enveloppe de 5 milliards de centimes. Ce qui n'a pas manqué de provoquer le courroux de la population du village Laghoual, qui estime que cela ne suffit pas à couvrir la réalisation de ce projet. « Nous exigeons que la partie desservant notre village soit prioritaire. Depuis 1984, nous vivons le calvaire de l'isolement, à défaut de cette voie de communication », dira l'un des mécontents, avant de conclure : « Les pouvoirs publics doivent prendre les mesures nécessaires pour régler ce problème. » En notant qu'une délégation de ces contestataires a été reçue par Zaïdi Mohamed, le P/APC a précisé que ledit projet relève à présent de la direction des travaux publics de Bouira. Par ailleurs, nous apprenons que le chef de daïra a reçu une délégation de ces contestataires à l'effet d'arriver à un compromis.