Les chutes de tension et les coupures du courant électrique sont de retour dans la commune de Chorfa. De jour comme de nuit, les ménages vivent le calvaire. Le matériel électroménager fonctionne à peine, et les risques de pannes sont omniprésents. Mohand, un habitant de la commune de Chorfa, ne cache pas son ras-le-bol face à la persistance de cette situation. «À chaque été, on souffre des chutes de tension. Je ne peux même pas allumer mon ordinateur, si je le fais, c'est à un risque réel que je l'exposerais. Pourtant, je n'ai pas encore commencé à utiliser le climatiseur, sinon ce sera pire», dit-il. Idem pour les quartiers Hariadh, Tabâalt Khelidja, où les chutes réapparaissent à chaque montée du thermomètre. Les commerces aussi ne sont pas épargnés. Les dégâts occasionnés se comptent par millions de centimes. Cela perturbe aussi la chaîne de froid où les produits laitiers sont les plus touchés. Des citoyens ont déposé leurs doléances auprès des services de la Sonelgaz. Mais cette dernière se montre impuissante devant ce problème. «C'est normal qu'il y ait chute de tension, c'est une demande spontanée qui concerne la période estivale. Les chutes sont dues à l'usage effréné des moyens de climatisation. On ne peut pas y faire face car l'investissement n'est pas rentable et n'est pas durable dans le temps», explique Hamitouche Abdelkader, chef de la division d'exploitation du réseau électrique à la Sonelgaz de Bouira.