L'activité connaît un engouement chez de nombreux candidats, mais l'octroi des crédits est bloqué en raison de la saturation des lignes. Depuis que les pouvoirs publics ont allégé la procédure permettant aux chômeurs de créer leur propre entreprise, la direction de la CNAC de Annaba est submergée de demandes ayant trait au créneau du transport. Dans cette direction on enregistre quotidiennement plus de 100 dossiers, soit près de 4 000 mensuellement. Les deux dernières commissions, ont retenu respectivement 215 et 240 projets éligibles. Par contre, 90 % des postulants aux crédits relatifs à la création d'entreprises de transport ont vu leurs dossiers rejetés. «Auparavant, les promoteurs candidats recevaient leur certificat d'éligibilité dans un délai d'un mois, aujourd'hui, les bénéficiaires ont reçu ce document en 72 heures. Ainsi, le promoteur ne tarde plus dans le lancement de son projet. Nous sommes très satisfaits de la prestation de l'agence CNAC de Annaba», ont témoigné plusieurs jeunes devant la liste affichée des bénéficiaires. A noter qu'une commission siège hebdomadairement pour liquider les dossiers en instance. «Toujours dans le même contexte, le secteur du transport est très convoité de par les facilités qui l'entourent, c'est pourquoi l'agence CNAC ne désemplit pas de demandeurs de ce type de projet, pour la plupart des jeunes aisés financièrement, car activant dans l'informel. La saturation du créneau a désorganisé la ville qui vit dans une véritable anarchie. Pour les autres secteurs d'activité, nous recevons peu de demandes», explique un cadre de cette agence. Le transport n'intéresse pas uniquement les jeunes sans instruction, même des universitaires s'y mettent. A ce propos, un administrateur de l'agence CNAC a affirmé: «Ils sont 200 candidats répartis entre avocats et médecins à avoir déposé leurs dossiers pour un financement portant sur l'ouverture d'un cabinet et l'acquisition d'un véhicule de service. Cette formule n'obéit pas à la réglementation en vigueur. Ces dossiers vont être rejetés puisque ces promoteurs ne vont bénéficier que du financement de leurs activités sans le moyen de transport. C'est le même cas pour ceux spécialisés dans l'élevage bovin et ovin, la pâtisserie, le fast-food...»