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5000 demandes enregistrées au niveau de l'Ansej en deux mois Les mesures d'assouplissement de l'octroi des crédits suscitent un engouement sans précédent à Tizi Ouzou
Près de 5000 dossiers de demandes de création de microentreprises ont été déposés par des jeunes chômeurs auprès de l'Ansej de Tizi Ouzou en l'espace de deux mois, à savoir janvier et février de l'année en cours, a annoncé hier le directeur de cette agence lors d'un conseil de wilaya consacré exclusivement à l'emploi. 845 dossiers ont été déposés durant la seule journée de dimanche, a précisé le directeur pour mettre en exergue l'engouement qu'ont suscité les dernières mesures d'assouplissement des procédures d'octroi de crédits aux jeunes chômeurs. Cette forte demande a nécessité, selon le directeur de l'Ansej, la mobilisation de tous les fonctionnaires de l'agence qui ont commencé dimanche à recevoir des dossiers à partir de 6h. Il a aussi indiqué que cette nouvelle donne exigera certainement de la commission de traitement des dossiers de se réunir tous les jours pour pouvoir traiter dans les délais tout ce flux de demandes. Le directeur de la Cnac a préconisé dans le même cadre de laisser carrément ouvert ces commissions pour faire face à cette forte demande. 80% des demandes enregistrées jusque-là concernent les domaines d'activité de transports, voyageurs et marchandises, et les agences de location, a révélé le directeur de l'Ansej, précisant que si les domaines d'activité choisis par les demandeurs de microcrédits sont saturés, ces derniers seront orientés par les conseillers de cette agence vers d'autres domaines qui présentent des opportunités d'investissements importantes. Lors des débats, un des intervenants s'est dit ahuri par le taux élevé des demandeurs de microcrédits pour la création d'entreprises de transports (80%), assenant que «ce taux fait vraiment peur», avant d'inviter les autorités locales à favoriser les jeunes entreprises créées dans le cadre des différents dispositifs pour l'octroi des marchés publics au niveau de la wilaya pour qu'elles puissent devenir compétitives et créer de l'emploi. Dans le même sens, un autre cadre de l'administration locale a soutenu que si des mesures d'accompagnement concrètes de ces entreprises ne sont pas prises, en leur donnant une part des marchés publics, on risque de «créer des chômeurs équipés», aux lieu et place de l'emploi et des richesses.