C'est le dégel enfin à l'APC de Béjaïa. Il a fallu un mois, jour pour jour, après la proclamation officielle des résultats des partielles pour voir la commune de Béjaïa, échue à une majorité simple au FLN (5 sièges), installer l'exécutif lors d'une assemblée extraordinaire qui a duré l'espace d'un court après-midi. Le critère arithmétique, pour reprendre les termes de l'un des élus indépendants, a prévalu dans le choix. C'est ainsi qu'en plus du poste de maire, le FLN s'est réservé deux vice-présidences, dont la commission économie et finances et celle des affaires sociales et culturelles. Les deux autres vice-présidences sont allées aux deux listes d'indépendants Tafath et l'Âme de Béjaïa respectivement, émargeant sur les listes de l'assemblée avec 4 et 3 sièges. Le FFS et le RCD, avec 4 sièges chacun, ne figurent pas dans l'exécutif dont la composante a vraisemblablement été négociée lors d'une rencontre avec les têtes de liste de Tafath et l'Ame de Béjaïa. Le fait nouveau est la désignation, en plus de la fonction de délégué à la zone rurale (mis également en place dans les mandats précédents), d'un délégué aux affaires culturelles et sociales. Nomination que contestera, sans effet sur le vote, le chef de file de la liste Echemâa. « Installer un président de commission et un délégué pour les mêmes prérogatives est improductif », dira-t-il.