Les remous qui secouent l'APC de Béjaïa continuent de perdurer après le retrait de confiance au locataire du siège de l'APC par les élus FLN (voir édition du 25 août). Ainsi, c'est au tour de la majorité des élus de l'Assemblée d'exiger la tenue d'une assemblée générale extraordinaire. Mais celle-ci pourra-t-elle se tenir vu l'absence d'un P/APC, quand bien même si les textes permettent au tiers des membres de l'Assemblée de provoquer une assemblée générale extraordinaire (art.45 du chapitre I du code communal) lorsque les affaires de la commune le commandent comme c'est le cas aujourd'hui pour l'APC de Béjaïa. Seulement, à qui doit être adressée cette exigence ? Qui doit adresser les convocations et surtout qui doit présider la séance ? La particularité de l'Assemblée de Béjaïa réside dans la composition de son exécutif adopté lors d'une assemblée précédente où celui-ci se composait d'un président et d'un vice-président, et dont certaines commissions étaient présidées par le P/APC. Au moment de la suspension de ce dernier par le wali, les commissions furent dissoutes de fait. L'installation d'un "chargé des affaires de la commune", autre que le vice-président, est venue accroître l'ambiguïté des prérogatives. Pour ces motifs évoqués, certains élus ont déjà refusé de se réunir en commission, considérant celles-ci dissoutes, puisque le président des commissions est suspendu. La non-tenue des commissions entraîne aujourd'hui le gel de l'Assemblée. Pour les élus, l'exigence de la tenue d'une assemblée générale extraordinaire est conforme au code de communal, et elle est motivée pour l'établissement du bilan et le suivi des délibérations adoptées lors de la session du 17 mars 2007, sachant que certaines délibérations ne sont pas approuvées jusqu'à ce jour. A quelques mois des élections locales, la situation de l'Assemblée de Béjaïa est le sujet favori des citoyens de la commune, et où certain profitent pour en faire un thème de pré-campagne. A la veille de la présentation du nouveau projet du code communal et de wilaya à l'Assemblée populaire nationale, le cas de la ville de Béjaïa pourra, à lui seul, être un argument de taille de la nécessité de la modification de certains articles du code communal actuel, relatifs à la gestion d'une commune, ainsi qu'aux prérogatives du wali, du P/APC d'un chargé de suivi des affaires de la commune, mais, surtout, de celles du secrétaire général, qui est le garant des textes et de la gestion du personnel communal.