Le deuxième festival culturel local de la poterie s'est ouvert le week end dernier à Maâtkas (30 km au sud de Tizi Ouzou). L'inauguration solennelle a eu lieu au CEM Ounar Mohamed, en présence du directeur de la culture de Tizi Ouzou, des autorités locales et des artisans participants. Une quarantaine de participants venus de 8 wilayas du pays ont présenté leurs produits aux visiteurs dans l'unique site réservé pour la circonstance. Au programme du festival, le comité d'organisation avait prévu pour le premier jour le vernissage de l'exposition en présence des artisans et des associations participantes. Il a été procédé ensuite au lancement de l'atelier de poterie pour enfants et adultes voulant s'initier aux techniques de façonnage et de décoration sous l'œil vigilant des initiateurs et des éducateurs. Cet atelier de façonnage, de modelage et de vernissage de pièces en poterie a attiré l'attention de l'ensemble de la délégation et des visiteurs. Dans l'allocution d'ouverture, Ould Ali El Hadi, le directeur de la culture de Tizi Ouzou a déclaré : «La direction de la culture que je dirige a toujours mis le paquet pour aider les festivals qui se tiennent dans notre wilaya. Nous n'avons pas dérogé à la règle sur celui de la poterie qui vient d'être officiellement ouvert. Nous savons qu'il y a des foyers qui subviennent à leurs besoins économiques par la vente des pièces en poterie. Autant, nous les aiderons davantage». Au programme également, un marché de poterie et une expositions-vente des articles artisanaux, des bijoux et de la robe kabyle sont prévus, chaque jour de 8 heures à 20 heures. Les visiteurs affluent en nombre important. Une conférence ayant pour thème «Les techniques de décoration» a été animée au deuxième jour du festival par M. Dahmani, professeur à l'université de Tizi Ouzou. Il a axé sa communication sur l'historique de la poterie dans le monde et le rôle de la femme dans la préservation de l'artisanat. L'orateur a rendu un vibrant hommage aux potières de toute l'Algérie d'avoir préservé et pérennisé ce patrimoine et un trésor millénaire intarissable. Les pièces de poterie sont pour la plupart dotées d'un décor qui n'a pas changé depuis 2000 ans, fera savoir le conférencier. Les motifs sont spécifiques à chaque localité, Ath Saâda à Béjaia, Iflissen Oumellil de Tizi Gheniff, ainsi que Tirmitine et Maâtrkas. On y trouve toute sorte de dessins d'animaux décoratifs mais dominés par ceux de la perdrix et de l'abeille ainsi que le serpent symbolisant l'éclair et le lien entre le ciel et la terre.