Après un long répit, la fièvre typhoïde, cette maladie moyenâgeuse, semble toujours planer sur Tiaret. Malgré les efforts incontestables fournis en matière de mise à niveau des réseaux d'AEP et d'assainissement, des foyers continuent à se déclarer, ici et là, dans différentes zones à risques potentiels. On apprend ainsi que cinq personnes sont actuellement hospitalisées au service infectieux de l'hôpital Youssef Damerdji. Trois de ces personnes - un bébé de deux mois, une jeune fille de 16 ans et une dame de 55 ans -, habitant la cité Mezguida ou plus prosaïquement Oued Ettolba, ont été atteintes de la fièvre typhoïde depuis mardi dernier. Deux autres personnes, l'une de Dahmouni, l'autre de la commune de Si Djillali Ben Amar, sont elles aussi gardées en observation en attendant les conclusions des analyses. Bien que contenue, la fièvre typhoïde et, d'une manière générale, les M.T.H. ont toujours suscité craintes et appréhensions, mais un fait notable est venu quelque peu bousculer la donne de sa prise en charge. C'est, selon toute vraisemblance, le nouvel organigramme qui a fait éclater en trois structures les ex-bureaux communaux d'hygiène chapeautés par un administrateur hors secteur. Un organigramme qui semble fortement déplaire aux agents ayant, jusque-là, travaillé d'arrache-pied. On en a pour preuve l'un des derniers rapports dressé par le B.H.C. de Tiaret sur la situation qui prévaut au lieudit « 40 logements ». Un lieu qui risque de subir l'irréparable, autrement dit l'apparition de la peste. Les M.T.H. ont besoin, il est vrai, de colossales sommes d'argent (on parle de 40 autres milliards) pour leur éradication totale. Enveloppes destinées à remettre totalement à niveau certains réseaux d'AEP, pour la plupart achevés. Mais il subsiste en arrière-fond le laxisme dans le contrôle du commerce informel, une qualité de l'eau discutable et, surtout, des dysfonctionnements dans la gestion de la cité. Jusqu'à quand ?