La fièvre typhoïde a sensiblement baissé, comme l'atteste le tableau des statistiques. Les Maladies à transmission hydrique (MTH) constituent indéniablement un problème de santé publique pour la wilaya d'Aïn Témouchent. La situation liée à ce phénomène a connu une réelle amélioration depuis la mise en oeuvre des mesures prises dans le cadre des réunions du Semep, du service de la prévention de la DSP et des bureaux d'hygiène intercommunaux. C'est ainsi que toutes les communes de la wilaya ont fait l'objet d'un état des lieux en matière d'environnement et de lutte contre les zoonoses. La fièvre typhoïde, la plus redoutée des pathologies, compte tenu de la rapidité de son évolution et des importants coûts financiers qu'elle engendre, a sensiblement baissé comme l'atteste le tableau des statistiques des périodes 2002, 2003 et 2004, lesquelles révèlent respectivement 20,37 et 6 cas. Les foyers de contamination sont répartis entre les localités d'Aïn Témouchent, Hammam Bouhadjar, Aïn El-Arba, Chaâbat El-Leham et Ouled Kihal. Il faut savoir qu'un seul cas de fièvre typhoïde coûte à l'Etat la somme de 120.000 dinars. En 1999, l'épidémie qui avait touché 154 personnes a nécessité donc près de quinze milliards et demi de centimes pour sa prise en charge. Entre 1994 et 2004, la fièvre typhoïde a contaminé 368 personnes. C'est dire que le recul enregistré au cours de ces dernières années représente une double victoire, d'abord au plan économique ensuite au niveau de la résorption des principaux foyers, vecteurs des MTH. Comme les puits non traités, les dépotoirs, les caves inondées, les réservoirs de stockage, etc. La multiplication des actions de chaulage, de désinfection, de dératisation et d'assainissement des quartiers, si elle a permis d'atténuer les MTH, n'en garde pas moins son caractère d'urgence puisque certaines zones d'habitation sont toujours confrontées au problème des ordures et de l'écoulement des eaux à ciel ouvert. Nous en voulons pour preuve la rue longeant le centre de la Cnasat et le Trésor où depuis plus d'une année, les citoyens se plaignent de stagnation permanente des eaux et de la dégradation de l'environnement. Il reste que l'APC d'Aïn Témouchent doit davantage s'impliquer pour redonner aux cites un visage plus attrayant. D'autant que les comités de quartier ont montré leur disposition à sensibiliser les habitants sur les questions de civisme. Voilà une synergie qui ne peut que favoriser une prise de conscience, quant à la nécessité de préserver le cadre de vie dans l'intérêt de la communauté.