L'UICN, la plus grande organisation non gouvernementale du monde pour la conservation de la nature, participe à l'évaluation des sites naturels répertoriés par la Convention du patrimoine mondial de l'Unesco. Elle constate «l'état de conservation» des sites naturels menacés, et recommande ceux qui devraient figurer sur la liste des sites «en danger» de la Convention. Ces évaluations sont basées sur des informations provenant de sources très diverses, comme les organisations membres de l'UICN et les commissions expertes, les groupes et représentants communautaires, la communauté scientifique et les individus et les organisations concernés. L'Algérie a adopté les statuts de l'UICN en 2006 mais avant cela, l'ONG créée en 1948 comptait déjà une première adhésion algérienne avec le mouvement écologique algérien (MEA) de Zoheir Sekkal. Actuellement se tient à Brasilia une réunion avec les représentants des quelque 186 Etats signataires de la Convention sur le patrimoine mondial pour examiner les propositions d'inscription des nouveaux sites et passer en revue l'état de conservation des sites actuels du patrimoine mondial. L'Algérie a inscrit 7 sites sur la liste du Patrimoine mondial signée à Paris en 1965. Il s'agit du Tassili n'Ajjer, de Djemila, de la vallée du Mzab, de la Casbah d'Alger, de la Kalâa des Beni Hammad, de Timgad et des ruines de Tipasa. Aucun site naturel algérien ne figure sur le Répertoire qui les enregistre dès que leur est reconnue une haute valeur culturelle.Les sites naturels proposés cette année sont le Plateau de Putorana (Fédération de Russie) ; les Pitons, les Cirques et les Remparts à La Réunion (France) ; le monument national marin Papahānaumokuākea (Hawaï) ; ainsi que l'extension italienne du Monte San Giorgio (Suisse). «Etre répertorié sur la liste du patrimoine mondial est une source de fierté pour une région et peut favoriser sa conservation, sa protection, et profiter aux communautés locales», explique Tim Badman, responsable du patrimoine mondial à l'UICN. Néanmoins, la classification d'un site ne garantit pas automatiquement sa conservation. Très souvent, les sites classés au patrimoine mondial sont sévèrement menacés, et manquent de soutien en personnel et en ressources financières.