Après 4 jours de présentations et de débats entre les administrations publiques, les ONG et des chercheurs de 21 pays réunis à Málaga (Espagne), au Forum Méditerranéen de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), les spécialistes en la matière ont proposé, entre autres, jeudi dernier, que l'UICN se transforme en un observatoire/laboratoire régional basé sur la coopération entre les pays et entre les secteurs de l'économie et la politique. Lors de la clôture de ce Forum les membres présents ont insisté sur l'importance de la biodiversité pour la société au moyen d'actions concrètes ; et c'est ainsi qu'ils ont investi l'UICN dans le rôle de coordinatrice des efforts dans la perspective d'une utilisation rationnelle des ressources disponibles et la promotion d'un développement intelligent entre le Nord et le Sud de la Méditerranée. Partant du tourisme durable à l'adaptation au changement climatique, les membres présents au Forum méditerranéen de l'Union internationale pour la conservation de la nature ont passé en revue les principales initiatives et projets développés dans la région avec la participation des représentants des ministères de l'Environnement et du Développement de différents pays, tels que l'Algérie, l'Egypte, la France, le Maroc, la Tunisie , et bien évidemment l'Espagne, des institutions internationales tel que le Plan d'Action pour la Méditerranée du Programme d'Environnement des Nations unies (PNUE), l'Agence Européenne d'Environnement ou le Centre d'Activités Régionales pour les Aires Spécialement Protégées (CAR/ASP), ainsi que des ONG provenant de toute la région, notamment le Programme Méditerranéen du WWF, ainsi que les collaborateurs et membres de l'UICN. Ainsi et à l'issue de cette large réunion régionale, les participants ont lancé un appel à l'UICN pour jouer le rôle assembleur et coordinateur entre les membres, institutions et secteurs, en travaillant à l'homogénéisation des données et des messages afin de transmettre les bienfaits intangibles et économiques qu'apporte une biodiversité riche pour le bien-être de tous. Il y a donc nécessité de renforcement du rôle de l'UICN comme intermédiaire entre la science, la politique, la biodiversité et la société en général, estiment les membres réunis lors de ce Forum. Il va de soit que pour y arriver il est impératif de tenir compte en particulier des caractéristiques écologiques spécifiques de la zone méditerranéenne, qualifiée de haut lieu de la biodiversité au niveau mondial, ainsi que des aspects sociopolitiques, afin de préserver ses ressources naturelles limitées et communes. Et c'est de la responsabilité de tous estiment les spécialistes de la conservation de la nature. Par ailleurs, les participants au Forum Méditerranéen de l'UICN ont également appelé à la multiplication des rencontres de ce genre pour que les différentes institutions puissent être connues et surtout échanger des expériences de première main en obtenant une plus grande information dans la perspective d'établir des liens nouveaux entre de possibles sources de financement pour les activités de conservation et les besoins identifiés dans des zones et des domaines concrets. Ainsi, l'UICN doit aussi identifier les meilleurs outils pour interpréter ces données et analyser les tendances de la biodiversité, en se transformant en un observatoire/laboratoire régional basé sur la coopération entre les pays et entre les secteurs de l'économie et la politique qui servira d'exemple pour d'autres zones du monde, estiment les membres réunis dans ce Forum. De nouveaux réseaux de distribution de l'information sont à trouver et exploiter pour que, justement, l'information arrive aux gestionnaires et utilisateurs du territoire. Le message global que les membres de l'UICN ont voulu transmettre est très simple : la conservation est un investissement nécessaire, qui crée de l'emploi, et qui garantira le bon fonctionnement de la nature à moyen et long terme au bénéfice des générations présentes et futures.Il reste donc au Centre de Coopération pour la Méditerranée de l'UICN d'analyser, au cours des prochaines semaines, les différentes contributions des participants dans le but de compléter le programme de travail de l'UICN en Méditerranée. Il est très utile de préciser que l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature , contribue à trouver des solutions pragmatiques pour les défis urgents en matière d'environnement et de développement auxquels la planète fait face, soutenant la recherche scientifique, coordonnant des projets sur site à travers le monde, et réunissant les gouvernements, les ONG, les Nations unies, les conventions internationales et les entreprises afin qu'ils travaillent ensemble au développement de politiques, de lois et de bonnes pratiques. Réseau environnemental le plus ancien au monde, l'UICN compte plus de 170 membres en Méditerranée, parmi lesquels des gouvernements, des ONG et des agences d'Etat. C'est une union démocratique de membres réunissant plus de 1 000 organisations gouvernementales et non gouvernementales et quasi 11 000 scientifiques et experts dans plus de 160 pays. Le travail de l'UICN est rendu possible grâce à l'appui de plus de 1 000 professionnels dans 60 bureaux, et des centaines de partenaires du secteur public, non gouvernemental et privé à travers le monde. Son siège social est situé à Gland, près de Genève, en Suisse. Les missions principales de l'UICN sont : influencer, encourager et aider les sociétés méditerranéennes à conserver et à utiliser de manière durable les ressources naturelles de la région, ainsi que de travailler avec les membres de l'UICN et d'autres organismes qui partagent les mêmes objectifs.