La direction générale de l'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem) a procédé, récemment à Tizi Ouzou, à la remise des équipements conçus pour la récupération des fluides frigorifiques, à 43 agents agréés sur 117 au total, dispersés à travers tout le territoire national. Cette opération entre dans le cadre de l'application du protocole de Montréal, ratifié par l'Algérie en 1994, pour la protection de l'environnement contre la pollution atmosphérique, causée par l'émission des gaz à effet de serre. Les appareils en question ont été acquis par l'Algérie grâce à un « Fonds multilatéral » qui finance les actions visant à éliminer les substances appauvrissant la couche d'ozone, apprend-on des responsables de l'Eniem. Les différents agents bénéficiaires de ce matériel, d'une valeur de plus de 450 millions de centimes pour chaque unité, peuvent ainsi récupérer le gaz (R12), utilisé dans les anciens modèles d'équipements frigorifiques produits entre 1976 et 1997 par l'Eniem, et le réutiliser dans les mêmes appareils sans provoquer de pollution de l'air. Les responsables de cette entreprise affirment que leur choix s'est porté sur les agents installés dans les grands centres urbains, qui enregistrent une intense activité dans le domaine de l'installation et de la réparation des appareils frigorifiques. Mais « tous les agents agréés par l'Eniem seront tous équipés par ce genre de matériel, qui demeure toutefois la propriété de l'Etat », a tenu à préciser M. Aït Ahmed, directeur du service après-vente de cette entreprise qui produit des appareils électroménagers avec 0% de CFC. Notre interlocuteur affirme qu'entre 1976 et 1997, l'Eniem a produit entre 7 à 8 millions d'appareils frigorifiques qui fonctionnent avec le gaz R12, qui est désormais remplacé par un autre gaz (le R134A), considéré sans danger sur la couche d'ozone. Durant cette cérémonie qui a regroupé les responsables de l'Eniem et des agents des wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Annaba, Adrar et Alger, l'un des bénéficiaires a posé le problème de la réparation de ces appareils en cas de panne. Une inquiétude à laquelle les responsables de l'Eniem ont répondu favorablement en rassurant leurs agents agréés que des personnes seront formées dans ce cadre. Répondant au problème de fournissement des représentants de l'Eniem, à travers toutes les wilayas d'Algérie, en pièces de rechange, le directeur de cette entreprise a tenu à déclarer également que ses services tentent de mieux répondre à ce besoin pour assurer un service après-vente de qualité. La proposition d'organiser des réunions périodiques a été formulée par les agents agréés afin de parer à toutes les difficultés qui peuvent se poser durant leur travail sur le terrain.