Les odeurs nauséabondes, les moustiques et les rongeurs qui vivent dans ces eaux stagnantes sont une source de graves nuisances pour la santé des riverains. Ala cité 1008 Logements, en plein centre-ville de Bordj Bou Arréridj, des habitants vivent depuis le mois de mai avec une odeur irrespirable. Les eaux usées envahissent les caves des immeubles depuis le début de l'été. La puanteur vous saisit à la gorge aussitôt la cité franchie. Des personnes s'interrogent: «Pourquoi personne ne s'en occupe ?» Hakima et Farid ont trois enfants. «Chaque jour, ils reviennent de l'école en courant dans les escaliers et en se bouchant le nez. Maintenant, ils ne sortent plus. L'odeur est même entrée dans l'appartement. C'est affreux», nous dit le père. Une autre habitante raconte: «Ça dégouline dans la rue et devant les immeubles. Les eaux usées, les déjections... Mon mari m'a dit de ne surtout pas laisser les enfants dehors. Avec cette chaleur nous devons cohabiter avec les insectes, les rats, les chiens et chats errants et autres reptiles.» Les locataires ont pourtant alerté les responsables concernés. Outre les odeurs nauséabondes qui se dégagent, les moustiques et les rongeurs qui vivent dans ces eaux stagnantes leur causent de grands désagréments, c'est un risque sanitaire avéré. Inquiets, les habitants se demandent quelles en seront les conséquences. «On a vécu dans de telles conditions d'insalubrité que des microbes peuvent se développer», disent-ils. Les services concernés, se voulant rassurants, assurent: «La cellule de prévention des risques n'a pas détecté de danger. Il n'y a pas de conséquences sur l'environnement non plus. » Dans cette cité, le réseau d'assainissement n'est pas très ancien, comme dans d'autres parties du centre-ville, mais il est loin de répondre aux normes. Les locataires dénoncent cette «situation d'abandon dans laquelle se trouve cet ensemble urbain». L'on imagine mal que des élus puissent tolérer pareille situation en haut lieu bourgeois du centre-ville», fait remarquer un habitant.