La cité El Gammas devra servir de sérieux indicateur quant à la fiabilité du programme d'action de «mise à niveau» des différentes concentrations urbaines décidé par l'administration locale. Sous l'impulsion de l'actuel wali, il est fait expressément mention de la nécessité de remodeler le tissu urbain qui passerait en priorité par l'éradication des bidonvilles et la prise en charge efficiente du problème des chalets. Or, la cité El Gammas a cette particularité de réunir sur son territoire un concentré tentaculaire de bidonvilles et un essaim labyrinthique de chalets, dégradés et amiantés, ce qui fait d'elle, donc, le baromètre par excellence de ce programme de nivellement. Il est à préciser, à cet effet, que l'administration locale s'est engagée à attribuer aux habitants concernés, dont les listes ont été actualisées, un logement entrant dans le cadre de l'éradication des bidonvilles. Pour ce faire, un contrat programme a été signé entre les représentants des comités de quartier des bidonvilles et l'administration locale. L'opération de tirage au sort des sites concernés a, d'ores et déjà, été entamée afin que l'OPGI puisse procéder à la notification des contrats de location au profit des bénéficiaires dont les listes ont été arrêtées lors du recensement effectué par le bureau d'étude société d'architecture et d'urbanisme (SAU). Les services de la wilaya accompagneront, par ailleurs, les propriétaires des chalets par une aide financière et une assistance technique pour la reconstruction en dur de leurs habitations. Les officiels locaux ont, à ce titre, recensé pas moins de 65 sites de bidonvilles et 21 sites de chalets préfabriqués, dont neuf uniquement dans la daïra de Constantine. Grâce à ces opérations, El Gammas, populeuse et cruellement négligée depuis toujours, devrait, avec le relogement des habitants des bidonvilles et la reconstruction de ses 1500 chalets, qui étaient censés abriter leurs occupants au plus 5 ans mais qui ont duré plus de 30 ans, présenter un visage plus accueillant et partant, se défaire de sa réputation de cité impopulaire et hostile. Cette cité avait, pour rappel, tardivement bénéficié d'un programme de connexion aux réseaux d'eau potable et de gaz naturel en sus d'une réfection des routes.