Selon un communiqué de la wilaya, « les responsables concernés par le plan de circulation dans la ville de Tiaret, autrement dit la DTP, l'APC et la direction des Transports, entre autres, doivent mettre en application certaines directives sur le terrain, à même de mieux désengorger les voies intérieures, libérer l'espace et rendre sa quiétude à la ville ». Celle-ci est en train de ployer sous l'effet de milliers de véhicules qui transitent dans ses dédales, notamment à travers son vieux tissu urbain qui a pris inexorablement une fatale excroissance. L'approche préconisée par les pouvoirs publics locaux en matière de transport et de circulation routière visait « une meilleure organisation de la circulation au niveau du centre ville, à travers l'aménagement et la hiérarchisation du réseau de voierie, le soulagement du trafic au niveau des goulots d'étranglement, l'amélioration des conditions de déplacement au centre ville et, enfin, la facilité des liaisons entre ce dernier et sa périphérie. » Beaucoup reste à faire en dépit des nouvelles routes réalisées à l'intérieur de la ville, la requalification d'autres mais aussi les plans de charge conséquents que détient la D.T.P pour valoir, dit-on, à cette mégalopole un standing autrement meilleur. Le rêve caressé par les Tiarétis de voir se réaliser un tramway, comme une solution panacée aux problèmes, s'évapore après les déclarations de la directrice des transports qui nous disait, il y a quelques jours, qu'« une étude a fait ressortir la non faisabilité du projet ». Pour étonnante qu'elle soit, cette sortie semble mal tomber à un moment où la ville connaît une extraordinaire mue, née à la faveur de l'aménagement urbain dit « Le régina » qui surplombe le site ferroviaire où existe, depuis l'ère coloniale, des voies de chemin de fer. Non fiabilité du projet Le projet était d'autant plus intéressant qu'il concernait non seulement les banlieusards mais aussi et surtout la prise en charge future des milliers d'étudiants avec l'érection, vers la sortie est de la ville, d'un pôle universitaire. Deux des trois phases d'étude commandées par l'APC (CTRAIL, un bureau d'étude relevant de la SNTF) avaient été achevées à 100% mais, l'étude dite « technico-économique » aurait conclu à la non fiabilité du projet. La révision du plan de circulation de la ville est dictée, dira un ancien rapport de l'ANAT, par « une topographie contraignante du tissu initial ainsi qu'une forte exploitation des axes routiers à caractère national qui font intersection au sein de la ville et qui font converger environ 40 000 véhicules par jour ». Le Tramway aurait pu assurer les déplacements quotidiens de près de 15 000 personnes/jour sur une distance de 7 km (4,5 km de Tiaret vers Karmane et l'autre partie à couvrir vers l'ouest de la ville à la sortie de Mechraa-Sfa). Parler d'un plan de circulation de la ville implique aussi la réalisation de petites stations ici et là et l'élaboration d'une stratégie plus profonde car Tiaret continue d'étouffer.