Mercredi dernier, la presse locale, le directeur de la Maison de la culture ainsi que les représentants de l'APW et de la société civile se sont rendus dans la commune de Feidh El Botma pour se recueillir sur la tombe de Djamel Ben Saâd, ancien journaliste et représentant de l'APS à l'ONU, et ce à l'occasion du premier anniversaire de sa mort. Né en 1940, le défunt a connu un itinéraire professionnel hors du commun. Après avoir rejoint le maquis de la Wilaya II, il bénéficiera du grade d'officier de l'ALN et travaillera pour l'APS à l'indépendance. Membre fondateur de l'Union des journalistes algériens en 1964, il représentera l'APS pendant une dizaine d'années à l'ONU où il se liera d'amitié avec de grandes figures politiques et diplomatiques de l'époque, tels que Perez de Cuelar et Kurt Waldheim. Il assurera également la correspondance à partir de New York des publications Jeunes Afrique et Afrique Asie. A son retour à Alger, il dirigera la rubrique en langue anglaise d'Algérie Actualité, entre autres, et sera l'un des principaux organisateurs du 5e sommet de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) en 1968. Toute sa vie professionnelle a fait l'objet ce week-end d'une exposition (photos et articles) à la maison de la culture Ibn Rochd, et des conférences ayant pour le thème « Le journalisme hier et aujourd'hui » ont été animées au même endroit. Rentré à Djelfa pour vivre tranquillement sa retraite, il décédera dans la discrétion la plus totale sans avoir concrétisé son dernier projet : la promotion de l'agriculture et du tourisme dans la wilaya dont il est originaire.