La presse algérienne a encore une fois perdu un de ses membres. Tewfik Maouchi, jeune journaliste à l'APS, est mort subitement jeudi matin en son domicile sis à Jolie Vue, à Kouba, emporté par une crise cardiaque. La nouvelle est tombée tel un couperet mettant en émoi toute la corporation. Le défunt, âgé à peine de 30 ans, s'était marié l'été dernier avec une consœur du journal El Khabar. A l'APS, on avait du mal à croire, jeudi, à ce décès subit. Il s'était séparé mercredi soir de ses collègues qui l'avaient vu en bonne santé, actif comme à l'accoutumée. «Il avait travaillé normalement mercredi», raconte une de ses collègues toute bouleversée. Même émotion auprès des autres collègues et responsables de l'agence qui se sont rendus immédiatement auprès de sa famille pour lui exprimer leur soutien et leur compassion après «la perte subite d'un être d'exception». Bien qu'il n'exerçait le métier que depuis cinq ans, le défunt avait réussi à se distinguer avec une plume talentueuse. Il jouissait d'une curiosité hors du commun. Le directeur général de l'APS a salué «la mémoire de ce jeune et distingué journaliste» qui, peu de temps après son recrutement à l'APS, s'est affirmé comme «le plus brillant de la jeune génération», connu pour «son exemplarité, pour son dévouement au métier et pour ses nobles valeurs morales». Rien ne prédestinait, en effet, Tewfik Maouchi au journalisme, le métier des difficultés par excellence. En effet, après des études d'ingénieur en planification, le défunt s'est retrouvé dans le monde de la presse et s'est très vite adapté au journalisme. Ses nombreuses qualités le promettaient à une brillante carrière. Il était devenu en quelques années un journaliste de terrain et de talent. Son métier l'a mené vers de nombreuses régions du monde. Il était d'ailleurs, il y a dix jours encore, en mission aux Nations unies, à New York. C'est dire que Tewfik Maouchi était destiné à une carrière des plus prometteuses, mais le destin en a voulu autrement. L'enterrement de notre défunt confrère a eu lieu hier au cimetière de Garidi à Kouba en présence d'une foule nombreuse composée des membres de sa famille, de confrères des différents organes de la presse nationale, de ses amis, de personnalités politiques et culturelles, de représentants de la société civile et de citoyens. Repose en paix, Tewfik. Nous ne t'oublierons pas. A. B.