Organisée par l'Afepec (Association féminine pour l'épanouissement de la personne et l'exercice de la citoyenneté) la rencontre a pour but de former, de sensibiliser et d'informer les jeunes sur les valeurs citoyennes et égalitaires. Hier, le coup d'envoi a été marqué par une série de conférences. Le coup d'envoi de l'université citoyenne a été donné, hier, dans le complexe de la mutuelle de Bouseville (Aïn El Turk), où une quarantaine de jeunes ont pris part. Organisée par l'Afepec (Association féminine pour l'épanouissement de la personne et l'exercice de la citoyenneté) cette rencontre a pour but de former, de sensibiliser et d'informer les jeunes sur les valeurs citoyennes et égalitaires. Le coup d'envoi a été marqué par une série de conférences. C'est tout d'abord Mme Sarah Ben Néfissa qui a pris la parole, en axant son exposé sur la révolution égyptienne. Il faut savoir que cette politologue, membre du UMR développement et société, à l'université de Paris 1 (Sorbonne), était au Caire depuis le premier jour du soulèvement. D'où son exposé qui a pour intitulé: «citoyenneté égyptienne et révolution du 25 janvier 2011». La deuxième conférence, celle animée par Arab Izarouken, consultant indépendant, a concerné «le monde arabe: entre sujets, croyants et citoyens». Ce sociologue, qui travaille sur les mouvements associatifs et les organisations de la société civile, s'est étalé longuement sur l'inexistence du statut de la citoyenneté dans le monde arabe, sur la nécessité de la séparation des champs (le politique du religieux à titre d'exemple, ou bien le politique de l'économique). Les valeurs démocratiques devront sédimenter dans la société. Relatant les dernières révolutions, ou celles encore en cours, il aura cette parabole pour illustrer ses propos: «ce n'est pas encore le printemps. C'est le début de la fin de l'hiver. Mais c'est aussi en cette période que le froid devient glacial!», invitant ainsi l'assistance à prendre garde contre tout courant extrémiste. Il préconise, pour remédier à ce danger, à ce qu'il y ait dans ces pays ce qu'il appelle: «un pacte démocratique». Concernant spécifiquement l'Algérie, il dira ceci: «l'Indépendance nous a permis d'avoir la nationalité, mais le vrai combat d'aujourd'hui est assurément celui de recouvrer notre citoyenneté!» L'Algérie, selon lui, malgré la décennie de terreur qu'elle a vécue, n'est toujours pas épargnée de la menace intégriste. Preuve en est, dira-t-il, «l'exemple de celui qui portait un short à la place Audin et qui a failli se faire lapider!» Il donnera un autre exemple, édifiant selon lui, et qui dénote de la faiblesse de nos institutions: l'affaire des non-jeûneurs. Hassan Remaoun, socio-historien, enseignant universitaire et chercheur associé au Crasc, dont le contenu de son intervention a porté sur «la citoyenneté entre hier et aujourd'hui: l'appropriation d'un statut à l'enjeu majeur». Il a fait un long retour en arrière pour nous plonger dans le passé antique, celui dans lequel sont apparus pour la première fois les prémices de la citoyenneté.