Plusieurs responsables des formations politiques, des associations et des mouvements de la société civile, d'envergure locale, nationale ou internationale, ont adressé des motions de soutien à l'AFEPEC, lors de la rencontre d'information organisée au siége de cette association menacée d'expulsion de ses locaux qu'elle occupe dans une salle de classe d'une école fermée et délabrée « Omar Brixi », à Haï El Emir (Miramar). Les membres du bureau de cette association féminine pour l'épanouissement de la personne et l'exercice de la citoyenneté ont organisé cette rencontre pour informer et sensibiliser les sympathisants sur la situation qu'elle traverse depuis la réception de la mise en demeure d'expulsion. Celle-ci a été adressée le 10 février dernier par le délégué du secteur urbain El Amir, avec un ordre de quitter les locaux que l'association occupe depuis 2003, par décision de l'APC d'Oran. La présidence de l'association confirme, dans un communiqué, qu'en accord avec l'APC et la direction de l'Education nationale, elle avait entamé des travaux de rénovation et de restauration des locaux qui lui ont été affectés dans cet établissement du cycle primaire, fermé depuis plus de deux décennies. Ces locaux abritent certes des activités de l'association qui est en partenariat avec d'autres, en plus de celles de l'Université Populaire de la Citoyenneté. La dernière réunion a eu lieu le 24 janvier dernier, avec une représentante des Nations Unies, chargée d'enquêter sur les violences à l'encontre des femmes et des associations des droits des femmes. L'AFEPEC s'interroge sur l'intérêt d'une décision d'expulsion survenue juste après cette réunion. Ainsi, parmi ceux qui ont envoyé des messages de soutien, certaines associations maghrébines et européennes se sont dites choquées d'apprendre la décision d'expulsion, tout en réitérant leur soutien aux femmes, compte tenu des difficultés qu'elles rencontrent pour obtenir un statut de citoyennes à part entière. Cette décision, de la part d'un délégué de secteur urbain, selon le comité CIVIC, va à l'encontre du discours officiel qui tend à élever le niveau.