Le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) émet des réserves sur le dialogue entamé hier entre le ministre de l'Education et des syndicats (UNPEF et SNTE) affiliés à l'intersyndicale de l'éducation. Le Satef, syndicat agréé, n'est pas convié par le département de Benbouzid à des rencontres similaires. Mohamed Salem Sadali, secrétaire général du syndicat, a exprimé, hier lors d'un point de presse, sa déception devant « ces tentatives de diversion du ministère » et a réaffirmé la détermination de son organisation syndicale de faire de la grève des 15 et 16 janvier « une réussite des travailleurs du secteur ». Le syndicaliste dira : « La rencontre entre le ministre avec l'UNPEF et une aile du SNTE n'est pas un acquis en soi. Pour nous, la véritable victoire, c'est d'arracher la satisfaction de nos revendications. Le Satef est ignoré bien qu'il soit un syndicat agréé, mais c'est vrai qu'il n'agrée pas le ministre ». En outre, la coordination intersyndicale, qui s'est réunie avant-hier, qualifie le dialogue de « parcellisé » et « demande d'être reçue en tant que coordination et partenaire social ». Le responsable du Satef a également demandé au SETE-UGTA de Béjaïa de se déterminer par rapport à son avenir au sein de la coordination intersyndicale et dénonce l'attitude du SETE-UGTA de Tizi Ouzou qui a appelé « à une grève à blanc à la veille de l'Aïd afin de torpiller la grève de la semaine prochaine ».