Les élèves de l'école primaire Hassani de la commune d'El Haouch, une circonscription de l'Algérie profonde, située au bord d'un chott à 60 km au sud-est du chef-lieu de wilaya, n'ont toujours pas rejoint les bancs de l'école après les vacances de fin d'année. Forts de l'appui inconditionnel de leurs parents, ils observent une grève pour attirer l'attention des autorités compétentes sur le grave danger qu'ils courent avec leurs enseignants s'ils continuent à travailler dans une école qui menace ruine « et dont le toit pourrait leur tomber sur la tête d'un instant à l'autre », précise le représentant de l'association des parents d'élèves à El Watan. « L'inspecteur primaire chargé de la circonscription est intervenu pour la reprise du travail mais ne nous a pas convaincus », ajoute notre interlocuteur, « ce ne sont pas ses enfants qui risqueraient d'être ensevelis sous les décombres d'autant que pour la région nous entrons dans la période annuelle des grosses pluies et des tempêtes ». « Il faut rappeler, ajoute notre interlocuteur en guise de conclusion, que l'an dernier déjà, à la même époque, nous avons alertés les autorités locales sur ce même danger, ils sont venus, nous ont promis de réparer... nous attendons toujours ! »