Les écoliers des bourgades Ahmame, Douba et Imejjadh, localités situées sur la RN5, à 8 km à l'est du chef-lieu communal, souffrent le martyre à cause du manque du ramassage scolaire. Ainsi donc, pour rallier le village Ighrem sur au moins 10 km de distance où se trouve l'école primaire, bon nombre de ces écoliers attendent, qu'il pleuve ou qu'il vente, des heures durant, pour trouver du transport et rejoindre les bancs de l'école à l'heure. Les élèves trouvent aussi beaucoup de peine à regagner leurs domiciles, une fois sortis de l'école. Bon nombre des parents d'élèves attestent qu'ils ne peuvent plus supporter que leurs enfants traînent aux bords de la route nationale, avec tous les risques encourus en ces temps où toutes les appréhensions sont légitimes. « Le seul salut de ces enfants c'est celui des automobilistes de bonne foi, qui n'hésitent pas à s'arrêter pour transporter ces enfants et les déposer chez eux ou à l'école », déclare, ému, un parent d'élève qui se dit outré par le fait que l'APC n'a pas daigné remédier à cette situation qui compromet l'avenir de ces écoliers, soit en pensant bien à l'ouverture d'une annexe primaire au lieudit Douba ou à la réquisition par une convention, d'un transporteur privé, pour assurer le ramassage scolaire dans ces localités. Par ailleurs, faut-il encore noter que bon nombre de ces petites gens du terroir ont dû arrêter la scolarisation de leurs enfants pour ces raisons, pendant que d'autres élèves du primaire s'échinent en trimballant sur leurs petits dos de lourds cartables sur plusieurs kilomètres pour rejoindre les bancs de l'école à Ighrem. Un drame qui n'émeut pas, au demeurant, outre mesure ni les nantis de la commune, encore moins les élus locaux.